Oshy_20062010_UnitLe groupe UNITOPIA s'est formé en 1996 autour de deux fortes personnalités, le chanteur Mark Trueack et le claviériste/chanteur Sean Timms. Après s'être donné le temps de se construire une identité propre, nos deux gaillards proposent en 2005 un premier album More Than A Dream. Grâce à cette carte de visite, le groupe tape dans l'œil du label Inside Out qui les signe pour 3 albums en août 2008. Les australiens enchainent alors rapidement en proposant The Garden, un énorme pavé: 2 Cds, 15 chansons et plus de 100 minutes de musique. Je dois avouer être passé complètement à côté de ces sorties et découvrir ce groupe pour la première fois via ce troisième opus Artificial.

Le label décrit la musique d'UNITOPIA comme «un mélange de THE FLOWER KINGS, VAN DER GRAAF GENERATOR, KING CRIMSON et MEN AT WORK». On est bien avancé avec ça. On peut au moins affirmer que les australiens évoluent dans les sphères du rock progressif. Et en même temps, à l'écoute de cet album cela semble tellement réducteur. Ce disque offre des ambiances, et des rythmes très variés. L'utilisation du saxophone est une brillante idée qui ajoute un cachet rafraichissant aux diverses compositions. «Artificial World» me fait penser à ASIA, ou encore GTR, «Not Human Anymore» aux classiques prog des années 70….

La comparaison entre UNITOPIA et THE FLOWER KINGS me parait judicieuse tant ces groupes mêlent et combinent avec bonheur des influences progressives très diverses et complémentaires. Les australiens n'hésitent pas à introduire dans leur musique des éléments jazzy ou world musique. Une chanson comme «Tesla» est un vrai plaisir malgré ses 13 minutes au compteur. C'est très frais, on ne s'ennuie pas et ce petit côté PINK FLOYD ne gâche rien. Les musiciens sont au top et offrent tous des prestations remarquables. Tout est juste et bien positionné. On ne trouve pas de faute de goût sur ce disque. Artificial est un concept album qui aborde tour à tour les thèmes de la lutte entre technologie et nature, l'intelligence artificielle et notre comportement.

Ce côté synthèse, pot-pourri d'influences progressives pourraient en rebuter certains. Apprécier Artificial demande une grande ouverture d'esprit pour abattre les cloisons et apprécier sereinement la musique proposée. Mais cet effort vaut le coup, on ressort de cette expérience grandi et apaisé. Comment ne pas craquer face à la beauté de «The Great Reward» qui clot l'album ? Cela faisait longtemps que je n'étais pas ainsi tombé sous la charme d'un album prog.

Oshyrya (8,5/10)

 

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InsideOut Music / 2010

Tracklist (52:57 mn) 01. Suffocation 02. Artificial World 03. Nothing Lasts Forever 04. Not Human Anymore 05. Tesla 06. Reflections 07. The Power of 3 08. Rule of 3’s 09. Gone in the Blink of an Eye 10. The Great Reward