blackness-stimulationA chercher quelque part entre Thrash, Death ou Power, Blackness débarque avec un album tout en puissance et énergie. Loin des dictats de la mode actuel qui déferle dans le métal (si si, vous savez, les trucs subissant le suffixe –core), Blackness semble débarqué de nulle part pour envoyer tout ça se faire foutre, avec un grand cris aux lèvres pour faire ce que le metal fait de mieux et ce pourquoi on l’aime : une musique rapide, avec une once de violence, une louche de technique par-dessus tout (ces soli de guitares !), une batterie lourde prête à faire concurrence aux orgues de Staline, une basse qui vous claque au nez comme la baffe que vous prenez quand vous sifflez une donzelle en rue (celle qui, au final, fait du bien), deux guitares aussi a l’aise dans les rythmiques thrash, que les solis, que le gros heavy lourd qui tabasse, sans oublier les harmoniques sifflées à la Zack Wylde, le tout gorgé de pédale wha-wha,  un chant rageur histoire de porter le tout, et boum…
Je pourrais presque m’arrêter la, pourquoi aller plus loin ?
Parce que tout n’est pas dit ! Parce que Blackness, ce n’est pas qu’un concentré de ce que la musique Heavy a fait de plus … heavy, non, Blackness, c’est aussi une pointe de douceur (le piano sur « Retribution » qui, loin de tomber comme un cheveu dans la soupe, sublime le morceau). Parce que, c’est aussi un sérieux clin d’œil au Hard Rock (version burnée quand même) tel qu’on l’a connu fin 70’s début 80’s (« Bark At The Moon », logique puisque reprise d’Ozzy). Et surtout parce Blackness prouve haut la main qu’en 2010, on peut encore fait du Thrash sans pour autant faire du « old school » trop classique à l’image d’un Evil –au hasard-(et pourtant, ceux qui me connaissent savent combien je peux adorer ce groupe) avec l’impression parfois amère en bouche d’avoir un recyclage de Slayer ou Metallica. 
Rien de ça ici, du bon métal comme on l’aime, oui, mais difficile de pointer du doigt un groupe pour le citer en influence tant la musique est riche, tout en restant paradoxalement sobre : simplicité, efficacité (avec un grand « E ») mais surtout pas la pale copie d’un groupe ou d’un style établi. Ni vraiment européen, ni vraiment américain, le groupe lyonnais (oui, c’est français, d’aucuns se plaignent de la qualité a priori médiocre du métal d’Outre Quievrain, mais force est de constater quand la constellation des petits groupes, s’illuminent de belles étoiles…) avance son Thrash tambour battant, prêt a casser la baraque !
Et je le redis, ça marche…savourons cet album, sorti 8 ans ( !) depuis le second et dernier méfait en date du groupe, groupe culte s’il en est dans sa région.
Thrash’em All !

Poney (08.5/10)
 

Manitou – Pervade Productions / 2010

Tracklist (41:15) : 01.The Battle Rages On 02.Where Fear And Silence Prevail 03.G.T.H. (Go To Hell) 04.Retribution 05.Bark At The Moon (reprise Ozzy Osbourne) 06.Shadownzero 07.Chain Lighting 08.The House Down Below 09.Perfect Hatred 10.Nobody Listens 11.Die With A Smile