CrvllusknwM200710Dans l'escarcelle du nouveau label Metalodic, on compte Kerion mais c'est bien les brésiliens de Caravellus qui ont ouvert le bal du partenariat avec ce label québécois. C'est ici avec un représentant du metal progressif que l'on passe une heure à arpenter tout ce qui se fait dans le genre.
Il faut l'avouer d'emblée, Knowledge Machine, seconde réalisation du quintet, est une synthèse de bien des combos du genre et la personnalité du groupe ne se dévoile que trop rarement.
Aussi bien inspiré par Symphony X (flagrant et totalement indécent sur « Corsairs in Black »), que Beyond Twilight, Eyefear, Spheric Universe Experience ou même Kamelot, Caravellus exécute son art avec un talent indéniable, une dextérité certaine et des compositions qui tiennent la route.
Adepte des compos à tiroir comment pourrait-il en être autrement dans son style, le groupe s'investit à fond quitte à en faire trop, certains passages ne sont pas foncièrement nécessaire alourdissant l'ensemble et limitant la compréhension des morceaux que l'on aurait aimé parfois plus direct.

C'est avec des choeurs d'église accompagné de bruitage mécanique que débute cet opus, ensuite « Corsairs in Black » nous gave de claviers et de guitare lead à la façon Michael Romeo's band avant que l'ouverture de  « When The Night Has Fallen », portée par des claviers très eighties, face sourire et confirme que derrière le micro,  Andrea Amorim, ne se trouve pas toujours à son aise avec de bons moments sur les refrains mais des imperfections nombreuses pour suivre l'instrumentation au niveau mélodique, il y a assez souvent des phrasés qui choquent. Pourtant les capacités du monsieur se révèlent impressionnantes sur « The Divine Comedy ».
En alternance, les claviers et les guitares se répondent avec à chacun sa part de lead même si les claviers tiennent le haut du pavé pour le ressenti mélodique, les guitares sont plus démonstratives qu'autre chose, à écouter sur les solos de « The Divine Comedy » où elles s'emparent un temps du morceau pour épater la galerie mais sans apport autre.
La pièce maîtresse éponyme est son quart d'heure démarre par un speech d'une minute trente à l'anglais approximatif sur la situation écologique de la planète pour laquelle personne ne se bouge. Dans cette évocation qui se veut refléter la musique de Caravellus, c'est surtout à Angra que l'on songe. L'émotion prime plus que la démonstration mais l'on vogue agréablement sur le fil du rasoir du « j'en fait trop ».
Pas foncièrement désagréable, Caravellus possèdent des musiciens assez doués mais qui ont la fâcheuse tendance à se rattacher à l'existant et dans ce domaine il est préférable de se consacrer au références car les brésiliens ne parviennent pas à subjuguer suffisament pour faire de Knowledge Machine, un imparable. Dommage.

Clayman (06.5/10)

myspace.com/caravellus

Metalodic Records / 2010

Tracklist (59:00) 1. Deus Ex Machina 01:00 2. Corsairs in Black 07:12 3. When The Night Has Fallen 05:58 4. Beyond The Skies 07:07 5. The Divine Comedy 07:07 6. Behind The Mask 06:11 7. Wherever I Am 03:09 8. Dance of Damnation 05:56 9. Knowledge Machine 15:40