Magnum est incontestablement un groupe surprenant. Non par son genre musical et encore moins pour l'originalité de ses parutions récentes, mais car il s'agit sans doute d'un des seuls groupes de dinosaures du hard rock à continuer d'enregistrer des albums à un rythme très soutenu sans bouder le plaisir d'une tournée systématique. Un an après Into The Valley Of Moonkight, revoici donc un nouveau disque dont la principale nouveauté est… la pochette qui tranche avec les illustrations de Rodney Matthews aux thématiques très « fantasy ». Ici nous avons droit à un espèce d'astrolabe mystérieux mais pas d'elfe ou de gnomes à l'horizon. Voici pour le flacon. 
Quant à la liqueur, les amateurs de Magnum seront ravis puisqu'on reste dans le sillage des disques précédents, eux-mêmes dans le sillage du fameux On A Storyteller's Night. Nous sommes donc face à un pomp hard rock toujours classieux, équilibrant les parties mélodies et les guitares heavy. Le chant de Bob Catley ne souffre pas des années et conserve cette emphase lyrique qui plaît tant. Quant au maître d'œuvre, le guitariste Tony Clarkin, son sens de la composition parfaitement équilibrée ne connaît toujours pas de faille et on le trouve même un peu plus bavard que de coutumes en solo. On lui reprochera toutefois une certaine homogénéité dans les tempos (jamais rapides) et l'absence de toute volonté de créer un single accrocheur à la premier écoute. Pas de « Just An Arrow » ou de « Start Talkin' Love » à l'horizon mais un disque à déguster assis à une grande table d'abbaye, près d'un feu réconfortant en fumant un peu d'herbe à pipe.  

Baptiste (7,5/10)

 

SPV / 2010

Tracklist (57:01) : 01. Black Skies 02. Doors To Nowhere 03. The Visitation 04. Wild Angels 05. Spin Like A Wheel 06. The Last Frontier 07. Freedom Day 08. Mother Nature's Final Dance 09. Midnight Kings 10. Tonight's The Night