oshy_09072011_BSCQue de bouleversements pour BLOOD STAIN CHILD ! Nouveau label, nouveau line-up avec l'arrivée de deux nouveaux membres, nouveau look gothique/lolita… Il aura fallu attendre pas moins de 4 ans pour voir arriver le nouvel album des japonais. Le précédent opus, Mozaiq, était sorti en 2007 et avait fait son petit effet. Enfin correctement distribué en Europe, BSC avait étonné par le croisement improbable entre death métal mélodique et techno/trance. Les gardiens de l'orthodoxie métal avaient hurlé devant cet accouplement contre nature pourtant très riche et bougrement intéressant. Personnellement, cette démarche me plait et j'attendais avec impatience de découvrir cet Epsilon.

Les premiers titres de l'album sont assez enthousiasmants: les mélodies sont ultra efficaces, ça joue à 200 à l'heure, l'énergie distillée est communicative. Ah oui, un détail, j'ai oublié de vous préciser que l'on assiste sur certaines chansons à un beau pompage d'IN FLAMES. Vous prenez le groupe de Göteborg, vous y ajouter des nappes techno/trance et un chant clair féminin et vous obtenez le cocktail BLOOD STAIN CHILD. Cet écueil n'est pas nouveau, le groupe a toujours souffert des influences très marqués de formations européennes comme SOILWORK, CHILDREN of BODOM ou IN FLAMES.
Ce constat posé, je ne peux m'empêcher de prendre mon pied à l'écoute d'Epsilon. La musique est bonne, la dimension électronique me plait beaucoup, l'arrivée de Sophia et donc la place accrue du chant féminin apporte un plus indéniable. Cela permet au groupe de développer un son plus personnel moins sujet à la critique. Les mélodies sont très accrocheuses et font mouche presque à chaque fois. 
La signature avec Coroner Records a permis au groupe de travailler étroitement avec les italiens Ettore Rigotti et Claudio Ravinale de DISHARMONIA MUNDI. Ils ont déjà fait leur preuve sur la scène métal européenne et ont su doté cet album d'un son clair et puissant. Ils ont également mis la main à la pâte en assurant des parties de chant ici et là.

Ce disque n'a posé un vrai dilemme. BLOOD STAIN CHILD a vraiment tout pour me plaire et je leur pardonne donc les emprunts trop appuyés aux groupes pré-cités. La pochette manga est très sympathique et Epsilon contient une forte dimension cinématographique. J'imaginerais très bien cette musique illustrer une OAV de Ghost in the Shell ou encore mieux être une partie du concert de Sharon Apple dans Macross Plus. Ce serait le pied !
Si vous ne savez pas de quoi je parle, que la musique techno vous fait horreur et que l'influence trop marquée d'IN FLAMES est rédhibitoire pour vous, passez votre chemin, BLOOD STAIN CHILD ne pourra que vous faire perdre votre temps et votre argent.

Oshyrya (07.5/10)

www.bloodstainchild.com

Coroner Records / 2011

Tracklist (45:19 mn) 01. Sirius VI 02. Forever Free 03. Stardazer 04. S.O.P.H.I.A 05. Unlimited Alchemist 06. Electricity 07. Eternal 08. Moon Light Wave 09. Dedicated To Violator 10. Merry-Go-Round 11. La+ 12. Sai-Ka-No