The Long Way Home démarre en douceur, l'air de rien, une intro comme tant d'autres, puis l'uppercut -en pleine poire- surgit. Admettons, Confession soigne bien son entrée en scène. Le groupe australien livre dans son deuxième album (après "Cancer" sorti en 2009, qui n'a pas marqué les esprits sur le vieux continent), une dizaine de compos concises (la plus longue dépasse 4 minutes) et percutantes. Efficace, le quintet délivre une copie brutale qui va taper directement entre les esgourdes.
Du metalcore somme toute banal me direz vous à l'écoute de l'album, mais qui ne ségare pas dans des circonvolutions larmoyantes interminables à destination du public prépubère féminin. Hélas, en dépit de la briéveté des compos et de l'évidente volonté du groupe d'en découdre, il ne peut pas s'empècher de lacher des passages d'une mièvrerie abyssale (Piece By Piece). Les textes des compos ne semblent pas non plus avoir fait l'objet d'une intense activité intellectuelle. Cela gâche un peu le propos musclé de Confession. Fort heureusement pour se faire pardonner, le groupe se remet à tabasser les conduits auditifs sur les titres suivants (dont le brutal Ashtma Attack). En tout cas, c'est désormais certain pour ceux qui en doutaient encore, le metalcore à fait le tour du globe, jusqu'en Australie.
Confession fait preuve de talent et de maîtrise de son sujet, en livrant une galette nerveuse et bien produite (par Fredrik Nordström), mais dont la banalité et l'absence d'identité gâchent le tout. Du potentiel qui mériterait d'être développé. The Long Way Home devrait convenir aux amateurs d'As I Bring Your Horizon, mais pas au delà.

Hamster (06/10)

www.myspace.com/confessionhc

Lifeforce Records / 2012

Tracklist (30 minutes environ). 1. Intro 2. Confused / Hopeless 3. I Created This Horror 4. Piece By Piece 5. Asthma Attack 6. Gimme Add 7. Nearly 30 8. Die To Live 9. The True Shine Through 10. Heartless 11. The Long Way Home