Blaze Bayley, on connaît tous sont histoire, ce n'est guère la peine de revenir dessus. Blaze Bayley m'a toujours un peu ému, je l'avoue. Viré de chez la Vierge, il s'est toujours trimbalé avec son étiquette « ex Maiden » sur ces affiches pour rameuter un peu de monde, il est passé des lumières des stades, aux clubs sombres. Du paradis à l'enfer ? Je ne sais pas, je n'irais pas si loin. Pourtant, malgré tout ça, le bougre a continué à rouler sa bosse, contre vents et marées, il a continué à promouvoir notre musique le plus possible, quoi qu'en disent les mauvaises langues. Certes, j'ai toujours trouvé les albums qu'il avait sorti ces 10 dernières années assez mauvais, à l'exeption du petit dernier Promise And Terror. Je dois avouer que quand j'ai reçu dans ma boite The King Of Metal, j'étais mi-froid, mi-chaud. 

A l'écoute, le premier titre, éponyme, m’emballe à moitié. Certes, il est bien Heavy, un bon riff très basique, mais efficace, une batterie qui tape à toute vitesse. Mais il en faut un peu plus et le chant de Blaze gâche un peu tout. C'était mal parti pour le pauvre bougre. Le second titre, hommage à Dimebag, est un peu mou au début, puis finalement, on s'y fait. C'est une power-ballade « bien », sans plus et un peu à l'image de Zack Wylde, on se demande pourquoi ne pas écrire un hommage à ce fabuleux guitariste un peu plus énergique ?. Le troisième, « The Black Country » est un de mes morceaux préférés. Il a un petit accent « rock sudiste » ricain qui flatte mes oreilles. « Rainbow » est plus énergique, bien Heavy, les guitares sont plutôt sympas. La suite est un peu dans cette veine (« Fighter » est le meilleur titre de l'album, très varié, très Maiden, mais qui finit en véritable jouissance metallique, « Judge Me » démarre bien avant de s’effondrer un peu). Sur la fin, « Difficult » se présente comme un truc bien énergique et rentre dedans et, pour terminer, « Beginning » est un machin acoustique bien planté. Ah oui, dure est la fin, et c'est dommage vu ce qu'on a entendu juste avant.

Au final, bof. J'avais trouvé les musiciens excellents sur son précédent effort, je les ai trouvé en deçà ce coup-ci. Sont-ce les même ? Je n'ai pas vérifié, je l'avoue. Blaze a sans doute le réseau et les moyens de s'entourer de pointures. J'ai trouvé The King Of Metal moyen au final. Il y a toujours pas mal de trucs qui me dérangent dans le chant de Blaze. C'est assez subjectif, personnel, mais sur certains passages il m'aggace plus qu'autre chose. Autant Promise And Terror était un petit bijou que tout metaleux devait avoir écouté, autant The King Of Metal est un cran en dessous et, a mon avis, est plutôt pour les fans du genre. Pas mauvais, loin de la, mais pas « ouf ». J'avoue être un peu déçu. Ce qu'il manque à Blaze, à mon humble avis, c'est de la constance. Si on prend ses meilleurs titres, on peut sortir deux albums absolument fabuleux. Malheureusement, il y a sans doute un peu trop de haut de bas, tant dans sa carrière, que dans cet album.

Poney (07/10)

Site : www.blazebayley.net

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Blaze Bayley Recordings / 2012

Tracklist (47:14) :
01. The King of Metal, 02.Dimebag, 03.The Black Country, 04.The Rainbow Fades to Black, 05.Fate, 06.One More Step, 07.Fighter, 08.Judge Me, 09.Difficult, 10.Beginning.