Toute mon enfance, je me suis délecté les mercredis de toutes les séries animées japonaises que TF1 voulait bien diffuser, parfois contre tout bon sens (franchement Hokuto no Ken ne convenait pas à un public potentiellement très jeune même si cela a créer moins de serial killer que Pokémon). Et à priori, à l’écoute d’EVERSHINE, je ne suis pas le seul. La pochette, très sympathique, a déjà clairement une orientation manga. Et alors que l’on se farcissait en France les génériques pourris made in Dorothée, les japonais se régalaient de compositions hard symphonique du plus bel effet (type « Pegasus Fantasy » pour Saint Seiya). On retrouve ce métal symphonique à la STRATOVARIUS teinté d’éléments AOR et surtout de rock nippon très sucré et immédiatement accessible. EVERSHINE roule sa bosse depuis longtemps puisque les premiers pas des italiens datent de 2001. Après avoir enregistré deux démos, le groupe fait le grand saut et rentre en studio avec Cristian Ice (STORMLORD, KALEDON) pour mettre en boite ce premier opus.

Pas de prises de tête ici, la musique du groupe se veut enthousiaste et immédiatement accessible. Les mélodies sont assez simples et se fredonnent très rapidement. De même pour les refrains qui sont travaillés pour être très facilement mémorisables. L’enrobage est connu avec guitares, nappes de claviers et soli de rigueur. Rien n’est trop agressif et pourrait être susceptible de plaire au plus grand nombre. Les compositions s’enchainent avec naturel sans qu’une fausse note ne vienne obscurcir le paysage. Tout est fait de façon professionnelle, le son est clair et la performance de chacun des acteurs est plus qu’honorable.

Alors, verdict final ? Pas mal mais peu mieux faire car Renewal est quand même franchement lisse. Rien ne dépasse et l’album manque d’attrait et de caractère. EVERSHINE a fait de son mieux mais quelques chansons hyper catchy sont cruellement absentes pour remporter véritablement le morceau. La musique rentre d’une oreille et ressort de l’autre sans avoir vraiment imprimer la masse spongieuse au centre. Les bases sont solides et prometteuses mais les italiens devront gagner en maturité et en efficacité d’écriture pour émerger de la masse.

Oshyrya [6,5/10]

 

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Bakerteam Records / 2012

Tracklist (49:11 mn): 01. Evershine 02. Angel/Killer 03. Run 04. Demon’s Ride 05. The Storm 06. A Chance To Be Free 07. Here We Come 08. Faith And Dreams 09. Where Heroes Lie