Son: Un poil brouillon au début, top par la suite

Lumière: trop sombres et trop stromboscopiques
Affluence: l'affluence des grands soirs au Trix
Ambiance: faiblarde pour les premiers groupes, survoltée par la suite
Moments forts: Behemoth
Photos : ici
 
Voilà plusieurs mois (dès son annonce en fait) que le Full of Hate me faisait méchamment de l’œil (pour peu qu’il ait s’agi d’un mec et moi d’une fille, on l’aurait accusé de harcelement moral… bref). En effet, Rock The Nation avait mis les petits plats dans les grands et nous proposait une affiche de folie avec notamment Misery Index, Cannibal Corpse mais aussi et surtout le retour de Behemoth pour une tournée européenne après la maladie de Nergal. Retour donc sur la date anversoise.
 
Premier groupe à entamer les hostilités, Nexus Inferis. De prime abord inconnu, même si Mister Patate entre autres m’en avait dit le plus grand bien, le groupe propose un metal très typé indus mais avec une grosse dose de black. Est-ce le fait qu’ils ouvraient le fest et que les esprits et oreilles n’étaient pas échauffés comme il fallait, toujours est-il que malgré une bonne et solide prestation, le groupe laissera néanmoins une drôle d’impression d’un set un poil brouillon. À ré-écouter de manière plus approfondie sur galette. Vient ensuite les thrasheux de Suicical Angels. N’attendant rien de spécial de ce show, je n’ai donc pas été décu par la prestation énergie du groupe mais le groupe n’est cependant pas arriver à me faire remuer la tête comme un beau diable. C’est certes pas si mal foutu, ca sent bon le thrash qu’on aime mais pour moi, ca s’arrête là.
 
C’est ensuite le tour de Misery Index d’attaquer la scène (l’ordre des groupes me semble discutable, un MI étant meilleur selon moi que Legion of the Damned qui jouera après mais ca, c’est un autre débat). Comme à chaque fois, Misery Index déroule tout son talent et son artillerie lourde pour nous faire headbanguer comme des fous furieux. Avec à chaque fois, la même réussite. Terminant leur set sur un « Traitors » repris en cœur par la foule survoltée, le groupe semblait cependant un poil plus calme que lors de certains concerts l’année passée. Mais Misery Index, même plus calme, reste toujours une bonne claque dans les dents. Venait donc ensuite Legion of the Damned. Il y a longtemps que ce groupe ne suscite plus aucun intérêt ni aucune attente chez moi et comme en plus, il était temps de manger et qu’il y avait file, j’ai loupé leur set.
 
Arriva ensuite le premier des très gros morceaux de la soirée, Behemoth. Et mon dieu, quelle bifle monumentale qu’ils nous ont mis. Alignant une set-list pan-dans-les-dents, le groupe est visiblement de retour comme avant et même peut-être plus. On sentait, surtout chez Nergal, une volonté de nous asséner une tatane énormissime dans la gueule, comme pour prouver à tout un chacun qu’il était de retour, qu’il avait retrouvé tous ses moyens et qu’on allait prendre cher. Faisant même référence à sa maladie, il a répété plusieurs fois « it’s good te be alive », déclenchant un concert de cris dans la foule avant d’entamer un « Conquer All » prenant ici tout son sens. Certains titres manquaient peut-être à la set list, mais j’ai clairement eu l’impression que, ce soir là, tout ce qui comptait pour les gens étaient de revoir Behemoth sur scène, quels que soient les titres joués.
 
Après un dernier passage au bar avant d’entamer la pièce du boucher, direction la zone photo pour se placer pour Cannibal Corpse. Et là, je vous avoue que je suis partagé. La set list réservait quelques surprises certes : ca faisait longtemps que je n’avais pas vu en live des titres comme « Covered with Sores » ou « Unleashing the Bloodthirsty » qui sont pourtant des titres géniaux – ou encore la présence de titres comme « I Cum Blood » ou « Fucked With a Knife » qui allaient pourtant sortir de la set list standard selon les dires de Paul dans les interviews du dvd Global Evisceration. Mais malgré ces quelques surprises, j’ai trouvé leur set un poil en dessous de ce qu’ils ont déjà pu faire bien que pourtant, leurs « pauses » entre les chansons étaient moins nombreuses qu’avant, ce qui rendait le set un peu plus « dynamique » mais à peine tant leur prestation était comme figée (toujours Fischer qui s’avance en premier, les autres membres toujours à la même place sur scène). Attention, le show n’était pas mauvais, le groupe était en place, ils déroulaient les compos comme il faut mais voilà, leur set ne m’a pas autant « frappé » que des shows précédents. Ou tout simplement la bifle de Behemoth était-elle trop grande…