Le Castor ne s’y était pas trompé en 2009 lorsqu’il avait réclamé à corps et à cri la galette de Goatwhore. D’un œil torve, je le contemplais : il était heureux, tel un Castor ayant mis les dents dans un bouleau de 12 ans. Au final, l’album avait écopé d’un 9/10, félicitations du jury, etc. Pour une raison inconnue, l’idée de poser l’oreille sur ce groupe ne m’avait jamais effleuré l’esprit. C’est maintenant chose faite avec ce Blood For The Master… Quel idiot ai-je été !

Avec ce nouvel album programmé pour le jour de la Saint-Valentin (ça ne s’invente pas), Goatwhore nous rappelle que la Louisiane n’est pas seulement une terre de sludge et de stoner. Ici, c’est 10 doses de violence dans les dents, un bon brouet bien piquant de Black, de Death et de Thrash. Ne recherchez pas la finesse ou la nuance dans leur propos, Goatwhore n’en a cure. Pas raffiné ? En effet, on peut difficilement le nier, mais le groupe applique ici le bon vieux principe du « je ne sais pas faire grand-chose, mais ce que je fais, je le fais bien ». Résultat : plutôt que de se perdre en expérimentations hasardeuses, Goatwhore s’en tient à l’essentiel, et le résultat est plus que probant. Cerise sur le gâteau : une prod’ parfaite pour ce type d’album, ni trop proprette, ni trop sale, l’équivalent du burger « croustillant sur les bords, moelleux au milieu » (les connaisseurs apprécieront).

Pour ses 15 ans, Goatwhore s’offre un cinquième album. Il aura donc fallu 5 albums pour que je m’intéresse à eux… et il est grand temps de me pencher sur le reste de leur discographie. Un must pour les fans du genre !

[8/10] Mister Patate

Site officiel : xxx
Myspace officiel : www.myspace.com/goatwhore

Metal Blade Records – 2012
Tracklist (38:11) 1. Collapse in Eternal Worth 2. When Steel and Bone Meet 3. Parasitic Scriptures of the Sacred Word 4. In Deathless Tradition 5. Judgement of the Bleeding Crown 6. Embodiment of This Bitter Chaos 7. Beyond the Spell of Discontent 8. Death to The Architects of Heaven 9. An End to Nothing 10. My Name Is Frightful Among the Believers