Taux de remplissage : difficile à dire, loin du sold out, mais pas mal de monde
Son : très bon
Lights : de la lumière dans ce puits de noirceur musicale ?
Ambiance : sale
Moments forts : Diapsiquir
 
19 heures : les portes du Magasin 4 s’ouvrent. Le public est clairsemé, je tape la discute avec les organisateurs, boit un pot, tourne en rond deux-trois fois pour faire passer le temps jusqu’à 20 heures et le set de Mongolito. La salle se remplit petit à petit, et c’est devant une salle déjà moins vide que Mongolito se produit. Au début, Mongolito m’a fait penser à Void Ov Voices, side-project d’Attila où les morceaux sont construits à base de boucles de lignes de chant et autres vocalises. Ici, les boucles sont faites de sons tirés de la guitare, le morceau se construit devant nos yeux, petit à petit… Démarche intéressante, certes, mais le temps passe, le groupe peine à vraiment attirer mon attention et je me dirige vers le fond de la salle où je tombe sur des amis français. Passage au bar, petite discussion « logistique » pour notre prochaine expédition en Allemagne… de quoi s’occuper avant la fin de Mongolito et le show de Diapsiquir.
 
Ha, Diapsiquir, dont Julien Masure (d’Undercore) m’avait tant fait les louanges ! En rentrant dans la salle, je croise un pote qui me dit: « alors, prêt pour le show ? ». Ouais, ça va faire du bien… ou du mal. Le show commence, les projections tapissent le mur du fond, l’ambiance se fait sale, malsaine. Après les nombreux avertissements entendus avant le show (« projections qui mettent mal à l’aise », « les gens ne savent pas s’ils doivent applaudir ou pas tant c’est malsain »), je passe le show dans un état de tension, attendant le moment où les images se feraient vraiment extrêmes… Moment qui ne viendra finalement pas (même si certaines projections sont « spéciales »), mais cela n’enlèvera cependant pas ce sentiment de malaise à la fin du concert, ce goût de bile au fond de la gorge. Ce show était-il plus soft que je ne l’imaginais, ou suis-je un monstre insensible ? Je quitte la salle, faisant l'impasse sur Sol Invictus, fais cadeau de ma bière à Julien et emmène mes amis français affamés dans un snack douteux dans un quartier tout aussi peu reluisant avant de repartir vers la station de métro. Sur le chemin du retour, un trans sud-américain m’accoste et me lance « envie de perdre ton innocence, chéri ? ». 
 
Trop tard, vieux : Diapsiquir est passé avant toi.
 
Merci à Undercore pour ce concert.