Rendre service à un pote, c’est un peu ma seconde nature, en fait. Un cadre à fixer ? J’arrive avec le marteau. Une salle de bains à détruire ? J’arrive avec le marteau. Un album de Metalcore à chroniquer ? Deux secondes, j’arrive avec le marteau.

Au menu, aujourd’hui, The Sorrow, des Autrichiens. Vous savez, l’autre pays des caves et des enfants abusés dans les caves, des Allemands de seconde zone avec un accent bizarre et qui boivent de l’alcool à brûler. Le pays de Belphegor. Des gens équilibrés, quoi. Je pensais pourtant qu’ils avaient été protégés de toutes ces modes musicales, isolés qu’ils sont par leurs montagnes et occupés dans leurs sous-sols… Hélas, le Metalcore s’infiltre décidément partout et aucune montagne ne l’arrête. Un jour, on verra un moine tibétain avec une mèche. Là, on sera dans la merde. 

Niveau musical, on dirait du Killswitch Engage. Pas forcément une mauvaise chose, me direz-vous. Mouais, KSE, en 2000, c’était frais, c’était neuf. Mais nous sommes en 2012. Vous savez, l’année de la fin du monde, toussa. On est donc en droit d’espérer mieux qu’une pâle copie de ce qui se faisait en 2000. Merde, quoi, c’est vrai. The Sorrow est un sous-KSE, en moins bon, en plus fiotassier sur les refrains. The Sorrow est destiné à ceux qui préfèrent Suicidal Angels à Slayer ou Kreator, à ceux qui préfèrent Entrails à Entombed, à ceux qui préfèrent la copie à l’original. Je suis presque sûr que si on leur proposait une femme ou une vaginette, ils se taperaient la vaginette sous prétexte que c’est plus moderne. Monde de merde. Voyons le bon côté des choses : c’est pas avec une vaginette qu’ils se reproduiront.

 
Mister Patate (2,5/10)
 
 
 
Napalm Records – 2012

Tracklist (46:28) : 1. Retracing Memories 2. The Escape 3. Burial Bridge 4. My Oblivion 5. A Reason 6. Buried in the Deep  7. A Thin Red Line 8. Perspectives 9. Lost Chapters 10. Dead Home 11. Follow the Lights