Malgré ses efforts persistants depuis 1994 pour tenter de se faire une place aux sommets de la scène metal symphonique ou la concurrence fait rage, le groupe Xandria demeure cantonné au second rang. Néanmoins le groupe ne se laisse pas abattre, la valse des chanteuses au sein du groupe entre 2008 et 2010, ne semble pas atteindre leur détermination. Dans mes vagues souvenirs de la musique du groupe, j'en étais resté à un groupe dans la veine d'un Within Temptation qui serait resté dans le giron du metal. A l'écoute de Neverworld's End, c'est un poil plus compliqué que cela.
Le groupe n'a pas bouleversé sa recette, du metal symphonique toujours aussi grandiloquent, tout en puissance quand les guitares s'en mêlent sans oublier les inévitables nappes de claviers qui dégoulinent un tantinet.
Et la chanteuse ? Manuela Kraller (ex Haggard), remplit son rôle à la perfection, mais, car il y a un mais… son registre vocal rappellera avant tout aux amateurs avisés Nightwish (période Tarja). Une fois de plus le groupe n'échappe pas aux compraisons avec les ténors du genre les plus en vue, Epica et autres Nightwish pour ne citer qu'eux. Il manque toujours un poil de personnalité, au delà du savoir faire indéniable et des compos variées (qui restent sagement dans le registre du style, des deux ballades aux morceaux un poils plus musclés tel Soulcrusher, le groupe conserve une approche classique dans l'ensemble). Une exécution au poil (on retiendra Call of the Wind  et son approche folk celtique dansante), une production solide et bien calibrée, Xandria est bien ancré dans le metal symphonique, et devrait interpeller les amateurs du genre les plus ouverts et curieux. Mais pas plus.
 
Hamster (06.5/10)
 
 
Napalm Records / 2012
 
Tracklist (67 minutes)
1. A Prophecy of Worlds to Fall 2. Valentine 3. Forevermore 4. Euphoria 5. Blood on My Hands 6. Soulcrusher 7. The Dream is Still Alive 8. The Lost Elysion 9. Call of the Wind 10. A Thousand Letters 11. Cursed 12. The Nomad's Crown