oshy_05122013_Slav_MachinNous serons sans doute tous d’accord pour dire que pour se lancer de nos jours dans la jungle du music business, il faut posséder une belle paire de cojones tant les difficultés s’annoncent nombreuses. Cette particularité physique ne semble pas manquer aux membres de SLAVE MACHINE qui espèrent bien tout fracasser grâce à leur premier album, Disconnected. Ancré dans la capitale, SLAVE MACHINE propose un métal typé industriel. Le projet naît en 2011 de l’initiative de de David à la guitare et de Kevin derrière les fûts. Le line-up est complété par Nico (voix) qui arrive en 2012 puis enfin par Guile (basse) qui intègre les rangs en 2013. Fort de ces individualité, SLAVE MACHINE saute le pas et enregistre en mars son premier album studio que voici sous la houlette de David Potvin (ONE WAY MIRROR/LYZANXIA/T.A.N.K).

Une chose fâche franchement à l’écoute de cet LP, sa durée est quand même franchement limite. De nos jours ne pas dépasser les trente minutes interpelle et laisse songeur. Pour un groupe de grind pourquoi pas, cela fait partie des gimmicks mais là, les parisiens auraient franchement pu se fendre de deux ou trois titres supplémentaires. Ils serait cependant injuste de tomber à bras raccourcis sur le groupe puisque Disconnected est vendu au prix très modique de 6,99 euros sur le site du label. Pour ce prix-là vous obtenez un très beau digipak.

Mais le plus important reste bien sûr la musique. Et là, les fans de métal industriel à la FEAR FACTORY devrait être aux anges. Les parisiens n’y vont pas par quatre chemin et lance l’offensive dès l’intro le premier titre. « Anthrophobia » ensuite enfonce le clou avec ses riffs syncopés, sa puissante section rythmique et le chant possédé de Nico. Ajoutez à cela des touches électro bien senties (« The Other Way ») et vous obtenez un cocktail très réussi. Nico varie beaucoup son chant et s’avère être comme un poisson dans l’eau aussi en bien en chant hurlé qu’en chant clair sur les refrains. Puissant tout en restant assez catchy, les compositions de Disconnected s’impriment immédiatement dans l’esprit et il est bien difficile de s’en débarrasser. Même chose pour une chanson survitaminée comme « Relevant ». Le groupe a d’ailleurs tourné un clip franchement sympathique pour cette chanson. Pas de temps mort sur Disconnected, SLAVE MACHINE joue pied au plancher pendant trente minutes. La qualité reste homogène, seul « Will You » m’a semblé être un peu moins réussi. Gros coup de chapeau également pour la production, le son est limpide tout est restant puissant. Un vrai plus pour emmener ces chansons à un niveau supérieur.

SLAVE MACHINE rend une copie assez convaincante avec ce premier album. Tous les éléments sont déjà bien présents et bien assimilés ce qui est assez remarquable pour un groupe aussi jeune. Finalement, les parisiens ont les défaut de leurs qualités, la musique est bonne et nous sommes donc enclin à en vouloir plus. La durée réduite à peua de chagrin de Disconnected est alors d’autant plus regrettable.

Oshyrya (07/10)

 

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Dooweet Records / 2013

Tracklist (29:59 mn) 01. Intro 02. Anthrophobia 03. The Other Way 04. Just Like Me 05. Relevant 06. Will You 07. Trouble