oshy_17112013_And_DeriJe ne vous ferai pas l’affront de vous rappeler qui est Andi Deris. L’allemand mène depuis de nombreuses années maintenant une très belle derrière le micro de PINK CREAM 69 puis surtout de HELLOWEEN. Son intégration n’a pas été sans heurts, les fans de Kiske sont nombreux. Reconnaissons qu’il n’a pas les capacités vocales de ce dernier mais qu’il a su apporter un supplément d’âme à un groupe en pilotage automatique. Dès Master of the Rings, HELLOWEEN a retrouvé une énergie impressionnante. La carrière solo de Deris est déjà un lointain souvenir. Come in from the Rain date de 1997 et Done by Mirrors de 1999. Depuis, plus rien en dehors des citrouilles.

Le voici de retour en solo mais avec de jeunes loups à ses côtés, les BAD BANKERS. Recrutés chez lui à Ténérife où il habite, Nico Martin (guitares), Jezoar Marrero (basse) et Nasim López-Palacios (batterie) s’avèrent être de parfaits sparing-partners pour l’allemand. Il a assuré la composition de toutes les chansons et jouent également de la guitare en plus de son chant sur Million Dollar Haircuts On Ten Cent Heads. On retrouve la patte si particulière de Deris qui contribue très largement à chaque album de son groupe principal. Mais cette fois il a voulu aller à l’essentiel, ne garder les chances quand dans le plus simple appareil sans les orchestrations ou les fioritures typées HELLOWEEN. Dès la première chanson, la poétique « Cock », le ton est donné. Guitares puissantes et bien grasses, riff béton pour distiller sans fard son message. Sa voix si caractéristique fini de parfaire le paysage. Le ton a beau avoir été un peu durci, la magie opère toujours et Deris fait encore une fois preuve d’un beau sens de la mélodie. Ses fans au sein d’HELLOWEEN ne seront pas désarçonnés, son style de chanson reste bien reconnaissable malgré l’approche un peu plus crue.

Certaines compositions émergent forcément avec un « Banker’s Delight (DOA) » très accrocheur ou encore un « Don’t Listen To The Radio (TWOTW 1938) » très classique sans perdre en efficacité. Malgré ce qu’il dit, beaucoup de ces chansons auraient pu se retrouver sur les disques d’HELLOWEEN si Sascha Gerstner par exemple ne s’était pas avéré capable de composer pour le groupe. Je pense en particulier à un « Must Be Dreaming » dans la continuité des publications récentes des allemands. Come in from the Rain sonnait très PINK CREAM 69 et Done by Mirrors pêchait par excès d’expérimentions. Pour Million Dollar Haircuts On Ten Cent Heads le chanteur d’HELLOWEEN est bien présent et l’ombre de son groupe principal reste pesante. La vistuosité de la paire de guitaristes en moins. Reste à savoir si Deris ressemble à HELLOWEEN ou si HELLOWEEN ressemble à Deris. Un peu des deux sans doute. Si vous aimez Andi Deris et son style, cet album saura vous séduire sinon laissez tomber. Moi j’adhère tout en préférant quand même les citrouilles.

Oshyrya (7,5/10)

 

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earMUSIC / 2013

Tracklist (43:51 mn) 01. Cock 02. Will We Ever Change 03. Banker’s Delight (DOA) 04. Blind 05. Don’t Listen To The Radio (TWOTW 1938) 06. Who Am I 07. Must Be Dreaming 08. The Last Days Of Rain 09. Enamoria 1.8 10. This Could Go On Forever 11. I Sing Myself Away