oshy_31122013_Col_LanC’est parfois difficile à croire mais depuis que j’accumule de l’expérience dans mon humble rôle de chroniqueur, je me rends compte que tout se joue en quelques minutes voir parfois en quelques secondes quand il s’agit d’aborder un nouvel album à chroniquer. La première impression, les premières émotions ressenties à l’écoute de ces nouvelles chansons sont rarement démenties par la suite. Il est évident que l’ordre des chansons revêt désormais une importance majeure, il s’agit de capter l’attention de l’auditeur dans les premiers instants alors que tout le monde zappe rapidement d’un titre à l’autre pour savoir s’il va accorder de son temps à tel ou tel groupe. Au sein de l’offre pléthorique disponible actuellement, tout se joue en quelques instants. Coup ou bol ou véritable talent, mon premier contact avec COLD LANDS et son premier album Inside a été très positif.

COLD LANDS est né à Grenoble en 2010 de la rencontre artistique de quatre musiciens. Après beaucoup de travail, ils publient en janvier 2012 un premier EP éponyme afin de présenter leur travail au plus grand nombre. Ils participent à divers compilation avant de franchir le Rubicon et de s’attaquer à un premier véritable album que voici. L’ambition a toujours été la même depuis le début : proposer une musique à la fois belle, mélancolique, lourde et atmosphérique pour reprendre les termes des grenoblois. Et dès les premières minutes d’un « The King On the Broken Chair » ont ce dit que le pari est franchement bien parti pour mener au succès. Le maître mot de COLD LANDS est l’émotion, nos compatriotes ont réussi de coup de maître d’insuffler une âme à ces chansons. L’auditeur s’immerge dans atmosphère pesante et recueillie propice à l’introspection personnelle. Les mélodies sont subtiles tant en restant simples et accessibles. Tout un chacun pour s’imprégner et s’approprier la vaste palette d’émotions distillée part COLD LANDS. Le chant d’Alexandre Martorano contribue également beaucoup aux charmes d’Inside. Mais il faut louer la maitrise de tous les musiciens (Guillaume Mathonnet, Florian Jouanne & Vincent Renaudin), chacun apportant sa pierre à l’édifice.

Les différentes compositions sont variées et le groupe tente à chaque fois de relancer l’intérêt de l’auditeur en alternant les rythmes et les ambiances. L’ombre d’ANATHEMA et de KATATONIA est parfois pesante et les grenoblois peinent souvent à se distinguer en particulier des suédois. Les ressemblances avec un Night Is the New Day et un Dead End Kings saute aux oreilles. J’ajouterai même un petit côté THE CURE époque Disintegration, en plus heavy et métal cependant. COLDS LANDS ne cache en rien ces influences et revendique également une touche de PARADISE LOST et MOONSPELL. Cela me semble moins évident mais ces références restent dans tous les cas de grandes qualités. Dernier reproche également, la production est dans l’ensemble assez bonne (l’album est produit par LE HANGAR 38) même si cela manque parfois de relief et de puissance dans le son. Le son de batterie m’apparait aussi parfois un peu trop brut. Mais rien de rédhibitoire cependant, COLDS LANDS fait avec les moyens du bord.

Pour les amateurs des groupes précités, de belles mélodies mélancoliques, et d’atmosphère de recueillement, Inside possède tous les atouts pour vous séduire. Il faudrait être de mauvaise foi pour ne pas aimer de petites perles comme « One Day » ou « Inner World ». Le pari est pleinement réussi et nous attendons déjà avec impatience la suite. Ne pas hésiter à les découvrir près de chez vous si vous habitez en Rhône-Alpes et à acheter ce bel album via leur site internet dont vous trouverez le lien ci-dessous.

Oshyrya (7,5/10)

 

Site Officiel

FaceBook Officiel

 

Autoproduction / 2013

Tracklist (61:32 mn) 01. The King On the Broken Chair 02. Inner World 03. One Day 04. When I Die 05. Avenged of the New World 06. The Thing 07. Grave 08. Jail 09. Signs 10. Cold Lands 11. The Way