oshy_16082013_DeadloDEADLOCK est un groupe de death metal mélodique (un de plus) originaire Schwarzenfeld (Bavière) de l’autre côté du Rhin. The Arsonist est leur sixième album et il sort chez Napalm Records. Depuis 2011 et la parution du précédent opus, Bizarro World, les allemands ont connu bien des bouleversements. Le chanteur historique et membre fondateur Johannes Prem décide de quitter ses petits camarades. Nouveau coup dur au début de cette année avec le départ d’un des guitaristes. Désormais au fond du trou, DEADLOCK reprend du poil de la bête et reconstitue ses forces. Le bassiste abandonne son instrument pour s’occuper des growls. Ils recrutent également Ferdinand Rewicki pour la basse et la guitare rythmique. Ce dernier avait déjà côtoyé le groupe en assurant le travail de chauffeur, tour manager et responsable merchandising.

Certains d’entre vous doivent connaître DEADLOCK pour les shows qu’ils ont assuré en première partie des italiens de LACUNA COIL en 2010. Les deux groupes ont d’ailleurs plusieurs éléments en commun comme la présence de deux chanteurs, homme et femme, et une volonté de rendre leur musique plus accessible. Sans aller aussi loin de Scabbia & co qui ont formaté autant que possible pour plaire au marché US, les allemands ont DEADLOCK ont aussi mis de l’eau dans leur vin. Ils jouent à fond la carte de la belle et la bête, la voix claire féminine faisant le contrepoids aux méchants growls masculins. Les refrains se veulent catchy et presque pop. Un peu comme si Avril Lavigne rencontrait SOILWORK. On retrouve ici et là quelques touche typée métalcore mais cela reste très léger. Des sonorités électroniques servent aussi souvent d’introduction mais cela reste négligeable. Finalement on se retrouve avec un album bizarre, le cul entre deux chaises. La touche extrême et la touche mélodique presque pop se marient se façon assez étrange et la mayonnaise peine franchement à prendre. « Darkness Divine » est un bel exemple, la musique est assez rentre-dedans, le ton est franchement bourrin et puis déboule tout d’un coup un refrain en voix claire féminine. Pas désagréable mais cela ne sonne pas très naturel, cela ressemble plus à un patchwork un peu artificiel d’idées et d’influences.

DEADLOCK a fait un pari mais ils ont dans l’ensemble manqué la cible. Les deux meilleurs chansons de The Arsonist sont de loin « My Pain » et la reprise de BRONSKI BEAT « Small Town Boy ». Ce n’est jamais bon signe quand seuls deux titres surnagent dont la reprise pas très ardue d’un hit des années 80.

Oshyrya (5,5/10)

 

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Napalm Records / 2013

Tracklist (40:56 mn) 01. The Great Pretender 02. I'm Gone 03. Dead City Sleepers 04. The Arsonist 05. Darkness Divine 06. As We Come Undone 07. Hurt 08. The Final Storm 09. Small Town Boy (Bronski Beat-Cover) 10. My Pain