Taux de remplissage : pas loin du sold out
Son : très bon
Lights : bof
Ambiance : pas mal du tout
Moments forts : Tiamat
Photos : ici

Eindhoven, the last party before New Year, le dernier fest d'une année remplie. Chaque année depuis 2009, l'affiche me fait craquer. Chaque année depuis 2009 (mis à part 2010 et ses conditions météo dantesques), je fais le déplacement au moins un jour. Cette année, c'est le vendredi 13 qui m'avait convaincu de prendre la route. Retour sur une journée qui commence mal, finit mal mais avec que du bonheur (parfois alcoolisé) entre-temps.


Première mauvaise surprise de la journée, l'annulation de Fleshgod Apocalypse, leur van étant tombé en panne. Bon, dans un sens, ils auraient probablement chié dans la colle (leurs prestations live étant souvent moins bonnes que leurs albums… et vu la qualité de la prod' du dernier, il y a de quoi s'inquiéter), mais ce sont de bons clients pour les photos. Tant pis, passage(s) au bar, un petit coucou et un coup de main au stand Listenable et on se place pour le premier groupe de la journée : Morgoth. 


Depuis leur retour, les Allemands se contentent de fouler les planches de quelques festivals, sans nouvel album, et au vu de la presta du groupe, on peut en effet se poser la question de la pertinence d'un nouvel album. Le set est carré, les musiciens n'ont pas perdu de leur force de frappe et le public répond présent. Simple, efficace, pas original pour un sou, mais un bon coup d'envoi pour la Mainstage (je suis d'ailleurs resté toute la journée à la Mainstage, quitte à rater Pungent Stench et le dernier show de Vomitory) avant le retour d'Helmuth et de sa bande de joyeux lurons.
Helmuth qui, par ailleurs, a retrouvé la voix. Certes, certains passages sont aussi assurés en backing vocals par le bassiste et l'autre gratteux (qui avait assuré le chant au Thronefest), mais la majeure partie du show sera assurée par un Helmuth en forme. Niveau musical, les dernières prestations se suivent et se ressemblent : rouleau compresseur, son clair, setlist efficace. Seul regret de la soirée : un set un poil trop court qui laisse un sentiment de trop peu.


Napalm Death, ensuite, aura la lourde tâche de suivre et, une fois de plus, j'aurai eu du mal sur la durée. Vingt minutes de Napalm Death, ça passe comme pour rien. Passé la barre des vingt minutes, ça devient vite redondant et le seul passe-temps dans ce cas est de voir ce brave Barney gesticuler comme un malade de Parkinson qui aurait une guêpe dans le slip. Qu'à cela ne tienne, passage au bar avec les potes, ça peut pas faire de mal et ça fait passer le temps avant Carpathian Forest.


C'était mieux qu'au Thronefest… mais de là à dire que c'était bien, il n'y a qu'un pas que je ne franchirai pas. Nattefrost et sa défroque de moine arpente la scène avec son crucifix (il le tenait dans le bon sens… Satanism, you're doing it wrong) et son nœud coulant… et c'est pour ainsi dire le seul fait marquant du set. C'est monotone, pas particulièrement carré et l'ennui pointe rapidement le bout du nez. Ca permet de passer plus de temps avec les potes, je ne vais pas m'en plaindre.


Tiamat vs Vomitory, le seul vrai clash de la journée. Voir une dernière fois Vomitory ou enfin revoir Tiamat dans des conditions correctes pour la première fois depuis 2007 ? Au final, je resterai donc devant Tiamat et je ne le regrette pas un instant. Un son très bon, un groupe bien en place et une setlist qui frôle la perfection. Les premiers morceaux défilent à une vitesse folle, à peine ai-je le temps de vraiment me plonger dans leur set que retentit "Sleeping Beauty" (dont le refrain sera chanté à deux, le deuxième étant apparemment un des roadies au timbre plus Death) avant un "Gaia" final de toute beauté. 


Watain, enfin, avait décroché la place de headliner de cette journée, et je dois avouer que je reste sur ma faim. Ok, au niveau musical, on a pris plein la gueule. Au niveau des odeurs, ça ramonait bien les sinus, et certaines personnes du premier rang avaient l'air tout droit sorties de Carrie à la fin du set… Mais honnêtement, où était la spontanéité ? Sous des airs de chaos se cache en fait un show calculé. Même les pitreries d'Erik semblent bien ternes par rapport aux shows que j'avais pu voir il y a 3 ans. Je m'éclipse donc vite fait du pit photo avant qu'il ne fasse son remake de Carrie et je finirai la soirée au balcon de la petite salle, un verre à la main, pour trois morceaux de Brutal Truth avant le retour vers l'hôtel… 


Un grand merci à Willem pour le pass photo