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01. Peux-tu présenter à nos lecteurs HIGH-SCHOOL MOTHERFUCKERS (HSMF) ?

Pamy : Alors est un groupe de personne comprenant Stuffy à la guitare ainsi qu’au chant, Davy à la guitare solo, Pamy à la batterie et Dusty à la basse. Nous nous sommes formés en 2002 et nous avons depuis fait pas mal de concerts, des premières parties prestigieuses et voilà…

 

02. Pourquoi avoir choisi ce nom de groupe ?

Pamy : Parce que nous sommes un grands fans des RAMONES et au départ nous n’étions pas partis pour un plan comme cela. Pour nous le rock n’roll high school c’est un truc de fou et donc le « Motherfuckers » est venu naturellement s’ajouter au « High-school ». Pendant un moment nous avons été un tribute band des RAMONES, c’était notre tout premier concert pour répondre à la demande d’un ami qui organisait le soirée. Nous avons joué une trentaine de chansons de ce groupe . Mais au-delà ça, nous avions déjà trois ou quatre titres pour voir, sans projet particulier. Nous avons donc tenté le coup en fin de set en sortant ces chansons et la mayonnaise a pris et c’était cool. Mais pour ce premier concert, notre chance, l’étincelle lors de ce premier concert a été la venue de Jean Beauvoir (chanteur, guitariste, compositeur et producteur de musique américain) qui a fait quelques chansons avec nous et là cela a été le summum… C’est maintenant ou c’est jamais. Désormais nous ne jouons quasiment plus de titres des RAMONES lors de nos concerts. Il ne doit rester que « Blitzkrieg Bop », « Commando » et puis « Ramones » mais cette dernière est de MOTÖRHEAD. C’est désormais derrière nous.

 

03. Quelques semaines après la sortie de ce deuxième album comment vous sentez-vous vis-à-vis de ces chansons ?

Pamy : Oui tu as raison c’est forcément d’une façon ou d’une autre un certain soulagement. Voilà tout le travail que nous avons fait, tout le boulot effectué, les enregistrements, l’édition tout cela est terminé.

Davy : C’est un aboutissement.

Pamy : Mais attention, les nouveaux morceaux nous les aimons et quand je les écoute encore maintenant cela me donne des frissons.

Davy : Nous avons un grand plaisir à les écouter mais également un grand plaisir à les jouer.

 

04. Quelle a été votre démarche avec la sortie d’un premier EP et sa mise à disposition facile pour les fans ?

Pamy : Nous avons tout simplement tenté un pari. On s’est dit personne ne fait ce genre de truc. Les gens qui s’intéressaient à HSMF savait que nous étions en studio pour proposer de la nouveauté et donc il nous a paru évident que c’était le bon moment pour leur offrir quelquechose. Et nous savions qu’un EP comme Jesus, nous ne pourrions jamais le vendre, jamais, donc notre démarche a été de dire, vous nous donnez ce que vous voulez. Cela peut-être un euro, nous payer un coup à boire, des cacahuètes, ce que vous voulez ! Un geste symbolique pour ce truc-là. En passant le message qu’un album allait rapidement arriver derrière.

Davy : Il faut le prendre comme un avant-goût. Ceci dit il existe des différence, au niveau de la production par exemple. Sur l’EP le son est beaucoup plus compressé, plus « gras ». Il s’agissait de donner une idée de ce que nous faisions et cela faisait un certain temps que nous étions en studio. Des personnes montraient une certaine impatience car nous avons aussi c’est vrai pris notre temps, cela a duré. Donc voilà donner un avant-goût, faire patienter avec un son différent mais les compos seront dans cette veine-là.

Pamy : Nous n’avons retiré de cette opération que des choses positives car au final on s’est bourré la gueule avec les EP. Lors des concerts, on disait aux fans, payer nous à boire et on vous donne ce disque en échange. Tu vois genre une Pálinka (eau-de-vie traditionnelle des Carpates) pour notre guitariste ! Tout le monde a joué le jeu et encore maintenant, quand nous les déballons, chacun donne ce qu’il veut : un euros, cinq euros…

Davy : Ce n’est pas un objet commercial, un objet promotionnel simplement. Cela peut donner envie d’en découvrir plus, ou pas et c’est tout. Certaines chroniques ont précisées que cet EP avait un énorme défaut, il est trop court. Oui mais ce n’est qu’un EP avec une démarche un peu particulière en plus. C’était dit avec humour, avec l’idée : « Putain mais quand arrive l’album ? ».

 

05. Avez-vous eu débat entre vous sur le choix des chansons qui allaient apparaître sur cet EP ?

Pamy : Nous n’avions qu’un titre de prêt, « Jesus » et nous voulions absolument mettre cette chanson en avant. Et on s’est dit qu’il en fallait absolument un deuxième pour donner un peu de substance au tout et donc nous nous sommes interrogés sur le choix. Il a été évident avec « Another Hangover », pour nous le plus logique à mettre dessus.

Davy : Ce dernier titre contraste avec l’autre avec « Jesus ». Pas au niveau de l’énergie qui est finalement assez similaire entre ces deux chansons mais peut-être plus joyeux. Et deux facettes de notre son et de cet album, un côté méchant et un côté plus festif.

 

06. De ton point de vue, quelles sont les principales évolutions musicales entre Backseat Education et Say you Just Don't Care ?

Pamy: Les évolutions entre ces deux disques ont été réfléchi, ce n’est pas le résultat d’un processus inconscient. Nous avons évolué en tant que groupe et même en tant qu’être humain au sin du collectif et le résultat est aussi plus professionnel même si nous n’aimons pas l’annoncer car nous aimons bien ce côté inconscient de la musique. Mais nous avons surtout passé un cap professionnel au niveau de l’enregistrement. Par rapport à Backseat Education où nous avons accumulé les problèmes, les problèmes techniques, c’était énorme et vraiment galère. La totale genre changement de bassiste en plein enregistrement. Celui-là tout a été fait avec le même line-up, tout s’est enchaîné comme il faut, malgré quelques soucis c’est normal. De mon point de vue, une certaine maturité est arrivée avec cet album.

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07. Quelles sont vos principales influences ?

Davy : C’est riche, c’est vraiment très riche. Au niveau des influences et de leur impact dans le son du groupe, c’est déjà Stuffy, guitariste et chanteur qui est le plus gros contributeur, il compose 90% de ce que propose HSMF. Il arrive avec la mélodie principal, couplet et refrain. Ensuite la mise en place de la compo est faite en commun, au gré des répétitions, chacun apporte sa touche et on avance comme cela. Maintenant Stuffy a une culture musicale immense, de musique populaire française type variété jusqu’à du black métal avec tout ce qu’il y a entre les deux. Maintenant son attrait principal vient du glam et des hair band des années 90. Et il possède ce génie de savoir utiliser le côté très mélodique, musical et très accrocheur, catchy sur les refrains. A tel point que parfois nous finissons par le détester car certaines de ses chansons te restent trois jours dans la tête sans que tu parviennes en t’en séparer. Mais c’est une super qualité. Voilà pour sa grosse contribution au sein d’HSMF.

Pamy lui aussi a une culture très large et il va aussi beaucoup apporter : des arrangements dans un esprit parfois plutôt punk, ou un côté glam ou hard-rock. Le bassiste apporte sa patte en écoutant beaucoup de choses hardcore et moi je suis rock n’roll bête et méchant à la MOTÖRHEAD. Donc tout cela donne notre son, un mélange détonant entre plans supers mélodiques mais aussi parfois hargneux, toujours super accrocheurs.

 

08. Vous avez partagez des scène avec des groupes divers de NEW YORK DOLLS, Gilby Clarke, QUIREBOYS L.A. GUNS, LIZZY BORDEN… Comment cela s’est-il passé et qu’avez-vous retiré de ces expériences ?

Pamy : Honnêtement que du bon, sincèrement que tu positif pour nous. Avec chaque groupe, cela s’est toujours super bien passé. Il n’y a eu aucun connard, enfin si un seul mais bon je tairai son nom et je n’en parlerai pas mais avec tous ces groupes tout s’est super bien passé. On touche du bois, on a eu que du bol.

Davy : Tu prends un groupe comme les NEW YORK DOLLS, sacré statut, culte, tu te balades avec ton petit matos sous le bras, tes pédales et tu passes alors qu’ils vont monter sur scène et c’est cool. Un mec de la salle te fait signe de dégager et toi tu te retrouves à côté d’eux dans les coulisses. Il ont un verre de pinard dans la main, ils boivent une bouteille de vin français et tu les voix s’amuser et chahuter comme des gamins de quinze ans pour savoir qui va monter en premier sur scène pour permettre à l’autre de finir son vin. Donc tu discutes avec eux, l’ambiance est cool, ils sont sympas et cela fait plaisir. Des mecs accessibles, gentils, adorables qui déconnent comme des jeunes, extra ! Tous ces groupes qui ont de la bouteille et un statut c’est ça, ils sont généralement cool.

 

09. Vu d’Ile de France, comment voyez-vous la scène métal française ?

Pamy : La scène rock métal elle-même se porte bien mais elle ne bénéficie que de peu ou pas de support et cela devient vraiment problématique. Il existe de nombreux groupes très très bons et pas assez de public ou d’opportunités de jouer.

Davy : Tu te trouves parfois en pleine contradiction. Parfois tu joues dans un petit troquet qui ne paie pas de mine, petit mais avec une ambiance rock de feu et un public chaud d’habitués. C’est rare bien sûr mais parfois tu as des micro-endroits avec deux cents mecs qui hurlent et c’est pas un concert, c’est une fête. A côté de ça, tu peux aussi te retrouver dans des clubs devant dix mecs et bien voilà. Il est vrai que les clubs font assez défaut en France mais c’est pas toujours la faute des organisateurs que du public qui ne se déplace pas assez. De nombreuses salles s’ouvrent ou existaient mais à force de faire peu ou pas de bénéfice, ils arrêtent. On discute beaucoup lors de nos concerts et on voit la difficulté du quotidien. Il y a des mecs courageux pour vouloir faire des choses. Je pense au Le Brin de zinc, un café-concert à Chambéry, super sympa, une belle salle et des mecs super motivés.

 

10. Quels sont vos espoirs et vos attentes pour HIGHSCHOOL MOTHERFUCKERS ?

Pamy : Nous c’est simple, ce que nous voulons c’est faire et multiplier les concerts. Il existe de belles perspectives en 2014, voir facebook pour suivre notre actualité. Il y a du booking qui arrive.

Davy : Notre objectif c’est de pouvoir jouer régulièrement des concerts de belles dimensions, dans des clubs avec un bon public pour continuer à nous faire connaître et diffuser notre musique. Pour l’été prochain des festivals, cela pourrait être cool !

 

Et enfin "Le Quizz De Metal Chroniques Quizz" pour terminer cette interview:

1. Quelle est votre chanson préférée (tous artistes, époques …) ?

Pamy : « Miles away » de WINGER

Davy : « Railroad Track » de THE BONES

 

2. Premier album acheté ?

Pamy : premier cd acheté c’était Rock n’Roll de MOTÖRHEAD et The Years of Decay d’OVERKILL

Davy : en vinyle Bomber de MOTÖRHEAD

 

3. Dernier album acheté ?

Pamy : rien ne m’a plus récemment, à part le dernier PAIN

Davy : le dernier MOTÖRHEAD

 

Tous nos remerciements à Roger WESSIER (Replica Promotion)

 

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Chronique de l'album ici

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