TITRE.EPSLe roi Philippe peut être fier de ses sujets, quand ils ne perdent pas leur temps dans des débats linguistique stériles, les belges jouent une belle carte sur la scène métal européenne. En plus de posséder de belles salles, la Belgique est forte de très nombreux groupes talentueux qui parcourent sans cesse Flandres et Wallonie. Et pas que dans l’extrême contrairement aux clichés. Aux côtés des ABORTED, ADAMO et ENTHRONED, un petit nouveau, MAX PIE, tente de se frayer une place dans la veine power mélodique/époque. On leur souhaite bien du courage tant ce style est exigeant. Fondé en 2005, ils jouent d’abord un hard rock classique proche d’un DEEP PURPLE, WHITESNAKE. Mais petit à petit, aidé en cela par différents changements de line-up, les belges durcissent le ton, hausse le jeu au niveau de la technique et évolue vers un son plus puissant et épique. En 2012, ils franchissent le Rubicon et sortent un premier album Initial Process avec en invité Emmanuelle Casali (DGM, ASTRA) aux claviers. Un an plus tard, les voici de retour avec Eight Pieces One World. Comme la filière italienne leur a porté chance, ils invitent cette fois-ci Simone Mularoni (DGM, EMPYRIOS) à leur côté. Ce dernier assure d’ailleurs également le mixage et le mastering dans ses Domination Studios de San Marin.

MAX PIE ne cache pas ses influences et on sent bien qu’ils ont beaucoup écouté Michael Romeo et consorts ses dernières années. On retrouve cette même virtuosité technique à la guitare, ces rythmiques assassines et ce temps sombre. Damien à la guitare assure avec classe et enchaine les morceaux de bravoure malgré les difficultés. En plus de SYMPHONY X, je crois déceler ici et là une pointe de NEVERMORE par exemple dans un « Vendetta » très efficace, à la fois plein de hargne et diablement mélodique. Les belges n’ont pas choisi le plus facile en proposant un album très dense et ramassé en huit chansons entre six et huit minutes. Ils prennent leur temps pour poser leurs atmosphères et développer leur univers. Et franchement il faudrait être difficile pour ne pas prendre son pied ici, MAX PIE a donné le meilleur et Eight Pieces One World s’avère être assez convaincant. Mention spéciale aussi au chanteur Tony qui assure avec les honneurs et Dieu sait que ce n’est pas facile vu que la barre a été placée très haute.

Sans faire beaucoup de bruit, MAX PIE vient du mettre un coup dans la fourmilière du métal prog et s’installe d’emblée comme un groupe à surveiller de près. Il ne manque pas grand-chose pour tutoyer les meilleurs, un caractère plus affirmé et un peu de distance par rapport aux influences. Le groupe reste jeune et l’expérience accumulée dans les festivals va bientôt payer. Prometteur…

Oshyrya (7,5/10)

 

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Mausoleum Records – Rock n’Growl / 2013

Tracklist (54:42 mn) 01. Cage Of Sins 0 2. I’m Sealed 03. Earth’s Rules 04. I’m In Love 05. Vendetta 06. The Side Of A Dime 07. Addictions 08. Don’t Tell Me Lies