Son : Parfait de bout en bout.

Lumières : Parfaites.

Affluence : Un Divan Du Monde bien plein.

Ambiance : Chaleureuse et très bon esprit.

Moment fort : L'intégralité du set de Misanthrope, la « Danse de la corne » de Stille Volk.

Pour son grand retour sur une scène parisienne, Misanthrope a mis les petits plats dans les grands. Avec Stille Volk et Orakle en hors d’œuvre, ce concert est ni plus ni moins que la célébration des 21 ans d’existence de Holy Records. Un label mythique, métallique et éclectique…. A l'image de cette soirée.

Orakle (103)

Les hostilités commencent avec Orakle qui, pour l'occasion, reprend les armes. Très intéressant sur scène, le groupe francilien délivre une prestation métallique de qualité. On ne s'ennuie pas un seul instant ; Orakle révèle son potentiel en s'attaquant à des compositions plus atmosphériques. C'est beau, maîtrisé et digne des plus grands. A suivre…

Stll Vlk (109)

Changement d'ambiance avec les troubadours de Stille Volk qui entament leur récital avec « La Danse de la corne ». C'est frais, médiéval, plaisant et totalement décalé par rapport au reste de l'affiche. En dix titres, le groupe de Patrice Lafforgue pioche avec allégresse dans ses six albums. Ce qui donne un bon aperçu du riche répertoire du groupe et de ses capacités. Au final, l'audience est conquise par cette musique enjouée, atypique aux accents occitans.

Msnthrpe (106)

C'est au tour de Misanthrope de clôturer. Fort d'un excellent Ænigma Mystica, la bande de S.A.S de L'Argillière semble motivée pour prouver que Misanthrope est un groupe qui compte. Objectif réussi car le concert s'avère excellent. Le quartet est une machine de guerre scénique impressionnante. Musicalement, il n'y a rien à redire ; entre une section rythmique (Gaël Feret à la batterie et Jean-Jacques Moréac, virtuose de la basse) qui n'a plus rien à prouver et un Anthony Scemama qui délivre une suite de riffs tendus et carrés, c'est un bonheur complet. Tout aussi impressionnante, reste la prestation vocale de S.A.S. Le bougre n'a jamais aussi bien chanté. Tout coule de source, rien ne frôle la zone de danger. Ce leader né communie littéralement avec son public qui lui mange dans la main. Il offre une série de tubes immortels (dont un « Eden Massacre » redoutable). Il est furieusement rock'n'roll, généreux et d'un charisme à tout épreuve. Le S.A.S d'aujourd'hui a pris de la bouteille et est très loin de celui qui à l'époque arborait une chemise à jabots.

Misanthrope, groupe se bonifiant avec l'âge, effectue donc ici sa meilleure prestation. Cette date marque l'histoire du groupe et nous fait piaffer d’impatience quant à un prochain passage dans la capitale.

Nico.