oshy_15122013_PeripherIl vous suffira de lire ma chronique de deuxième album des américains de Periphery (chronique ici) pour savoir que leur musique me laisse perplexe depuis le début. Mauvais certainement pas vu le talent et le niveau technique concentré ici mais un cocktail indigeste et sans grande saveur. A trop vouloir mélange les styles, entre djent, prog et mathcore, nos amis d’outre-Atlantique ne parviennent pas à se définir une personnalité forte à même d’obtenir l’adhésion du plus grand nombre. Et puis le gimmick des trois guitariste tombe à plat et n’apporte franchement rien d’exceptionnel.

Comme à son habitude avec Icarus en 2011, PERIPHERY aime entretenir la flamme avec un EP. Celui-ci s’appelle Clear et propose sept nouvelles compositions pour presque trente minutes de musique. Premier soulagement, les nouvelles chansons sont plutôt courtes et ramassées, on oscille aussi souvent entre quatre et cinq minutes. Cette volonté d’aller directement à l’essentiel évitera peut-être aux américains certains écueils de la démonstration technique stérile. Une courte introduction instrumentale puissante et inspirée nous met d’entrée dans de bonnes dispositions. La suite va un chouia nous refroidir malheureusement. PERIPHERY se la joue hyper mélodique et accessible au niveau des mélodies vocales et des refrains tout en truffant sa musique de break et de virtuosité technique. La rencontre probable entre LINKIN PARK et MESHUGGAH si je voulais exagérer l’affaire. Spencer Sotelo introduit ici et là quelques touches de chant plus extrême mais à dose homéopathique pour ne pas non plus effrayer le chaland.

Comme précédemment, on trouve vraiment à boire et à manger sur un disque de PERIPHERY et les américains semblent prendre un malin plaisir à brouiller les pistes. Ils jouent au grand écart entre des titres bourrins et des chansons accessibles et radio-friendly. A vouloir bouffer à tous les râteliers le groupe se perd et manque de constance. Les approches cités ci-dessus me semblent être difficilement réconciliables. Certains passages sonnent extraordinairement bien et le potentiel reste monstrueux. Mais la mauvaise exploitation de ce potentiel gâche tout. Pfff….

Oshyrya (06/10)

 

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Century Media Records / 2013

Tracklist (29:49 mn) 01. Overture 02. The Summer Jam 03. Feed The Ground 04. Zero 05. The Parade Of Ashes 06. Extraneous 07. Pale Aura