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01. Peux-tu présenter à nos lecteurs PYG ?

Morgan Marlet : Bien sûr. Donc PYG signifie Projet Yvan Guillevic. Il ya environ trois ans maintenant Yvan a décidé de composer son album solo, on se connait depuis un petit moment maintenant, nous travaillons ensemble depuis une dizaine d’années, nous faisions pas mal de reprises et nous faisons tous les deux parti d’un Tribute Band à PINK FLOYD qui s’appelle EMPTY SPACES. Voilà un peu l’origine du groupe car quand Yvan s’est attelé à ce projet solo, il nous à tous demander de participer à cette aventure. Et finalement, c’est devenu le groupe PYG. Nous sommes sept avec Yvan en grand manitou, qui gère toute cela, compose et écrit et qui nous amène de jolies choses. Le groupe est stable depuis le premier opus, nous sommes une petite famille qui travaille sur pas mal de projets. Nous intervenons au sein de trois ou quatre formations en collectif et après sept ans de travail en communs nous commençons à bien nous connaître. Nous nous apprécions énormément, des automatismes se créent sur scène…

 

02. Et quel est ton parcours personnel, tes goûts musicaux et ton arrivée dans cette aventure ?

Oui, moi je viens de Lorient, nous sommes bretons mis à part le batteur qui vient de Nevers. J’ai commencé à travailler avec des groupes depuis 1988-89, j’habitais à Nîmes à l’époque et j’ai commencé là-bas. Puis je suis rapidement revenu en Bretagne dans un genre plutôt Hard FM. J’ai travaillé avec d’autres formations, plutôt des covers, mais je me suis tournée avec le heavy métal et nous avons sorti deux albums avec un groupe, OVERSTEP, qui a pas mal marché à l’époque. J’ai fini pas rencontré Yvan qui travaillait alors avec MESSIER 87, une musique vivante, très intéressante. En parallèle il travaillait pour une boite de production pour proposer des titres à différents artistes et il avait donc besoin de voix témoins. Et donc nous avons travaillé ensemble, avec Nelly également. Un jour je reçois un mail de sa part me disant qu’il souhaitait monter un Tribute à PINK FLOYD et qu’il m’y verrait bien comme chanteur. Une semaine après, nous étions en répétition et nous avions attaqué cette nouvelle aventure. C’est partir très vite et cela fonctionne encore aujourd’hui. Nous travaillons principalement sur la période Wish You Were Here, Dark Side of the Moon, The Wall… J’ai toujours chanté, depuis que je suis petit. C’est devenu très sérieux en 1988 et j’ai adoré ça. Depuis je fais le maximum pour assouvir cette passion. C’est ma vie au quotidien et j’ai la chance d’en vivre.

 

03. Comment vous sentez-vous quelques semaines avant la sortie de We live, we die, quels sentiments dominent ?

On a déjà quelques très bons retours, de belles chroniques ont été publiées. Là et contrairement au premier album, nous avons pu rôder quelques titres sur scène avant de les enregistrer. Ce n’avait pas pu être le cas dans le passé. Nous avons une réelle impatience de l’intégrer au répertoire et de faire des concerts de le promouvoir. C’est un projet très sérieux dès le départ. Nous avons une rigueur dans le travail malgré une ambiance très détendue car nous nous connaissons désormais très bien. Nous passons beaucoup de temps ensemble sur et en dehors des concerts. Nous aimons tous beaucoup la scène et cet album a été écrit et réalisé sans cette optique là, pour avoir le meilleur rendu possible lors des concerts. Pas de pression particulière par rapport au premier, nous voulons enfoncer le clou à la suite du premier. Sur scène nous avons constaté que cela plaisait et nous voulons poursuivre l’aventure. Il s’agit s’asseoir la notoriété du groupe, de multiplier les concerts et nous pensons déjà à la suite et au troisième album.

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04. Que peux-tu nous dire des sessions d'enregistrement de We live, We Die ?

Yvan sait exactement où il veut aller et il arrive des titres très avancées. Il a des idées, il nous appelle, nous demande notre avis, nous nous organisons pour faire un test de voix. C’est souvent comme ça que cela se passe car Yvan travaille depuis chez lui dans son home studio. Il y enregistre ses parties de guitares bien sûr mais pas uniquement. Il peux aussi y ajouter la basse, il programme des batteries… Quand la phase maquette est achevée et qu’il s’agit de graver les chansons, il appelle les autres et on passe le temps qu’il faut pour faire ça bien. Yvan gère ensuite tout ce qui est arrangements et mixage. Nous amenons aussi nos idées, on teste, on travaille sur les voix. Nous avons commencé l’enregistrement à la fin de l’été 2012 et le disque était bouclé en janvier-février. Par ma partie chant, Yvan fourni paroles et lignes mélodiques… Nous nous connaissons tellement bien que nous savons qu’il écrit spécialement pour nous. Et c’est une vraie chance, c’est très agréable. Yvan joue le rôle de vrai directeur artistique.

 

05. L’idée de chanter en anglais et d’utiliser voix masculine et féméinine étaient-ils des evidences dès le début de PYG ?

Oui dès les premières idées développées par Yvan pour PYG, le chant en anglais s’est imposé naturellement. Il n’écrit pas en français pour écrire en anglais, il écrit directement en anglais. Il a le matériel pour cela. Nous avons adhéré au projet, nous faisons cela le mieux possible, nous sommes français avec un petit accent. Les pays étrangers ne nous le reprochent pas et nous avons plus de critiques sur ce point dans l’hexagone qu’à l’extérieur. C’est très bien, cela nous convient. Yvan a voulu développer cette idée de duo sur le deuxième album en mettant plus en avant Nelly qui a une voix extraordinaire. Et nous nous sommes rendus compte sur scène que cela passe mieux avec nous deux devant plutôt qu’avoir un background vocal derrière.

C’est moins le cas sur EMPTY SPACES car les voix lead sont masculines mais pour PYG, nous identité se construit autour des deux voix et Nelly est plus en avant. Et elle le mérite, elle apporte énormément d’émotions. Le partage se fait naturellement, certaines compositions imposent un chant masculin ou féminin en lead et l’autre accompagne. Toutes les combinaisons sont possibles et nous prenons la meilleure. Rien n’est figé au départ. L’échange entre nous deux est important sur scène et cela s’impose de toute façon. Yvan restant bien sûr le leader, le chef d’orchestre.

 

06. De ton point de vue quelles sont les principales différences entre End of the World & We Live, We Die ?

Et bien justement le partage des voix, c’est bien plus marqué sur ce deuxième. Et l’autre point que j’ai déjà mentionné, Yvan a écrit cet album avec l’objectif de la scène, ce n’est pas un album concept comme le premier, plus orienté rock que le premier. Quelques personnes nous on dit que Nelly en lead passe très bien aussi. Et cela a eu une influence, les titres prennent une autre dimension sur scène, c’est plus rock plus d’énergie. Et cette tendance va perdurer pour la suite, cela nous plait, à nous et aux gens. Pour le troisième nous avons déjà des choses, celui-ci est fini et Yvan sait vers où il eut aller. Nous allons avoir de nouvelles expériences avec le public sur scène. Voir aussi ce que nous nous allons en faire lors des concerts et tout cela donnera une autre couleur au prochain. Ce sera forcément une évolution.

 

07. Quelles sont vos principales influences ?

PINK FLOYD, YES, QUEENSRCYHE. Nous avons tous des influences similaires et différentes. Il existe des différences d’âge parmi les membres de PYG et donc des préférences variées. Ayant le même âge qu’Yvan, je me retrouve beaucoup dans ses choix. Cela fait un joli mélange. Je continue à beaucoup écouter IRON MAIDEN, Bruce Dickinson reste un maître pour moi. J’admire aussi Glenn Hugues qui a aujourd’hui plus de 65 balais et reste capable d’avoir une puissance extraordinaire sur scène. Si à leur âge je parviens à faire de même, je serai ravi. Yvan a des guitaristes références comme Vai, Van Halen, Malmsteen… AYREON est là aussi…

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08. Comment travailles-tu ta voix ?

On travaille beaucoup à travers de nombreux groupes et donc des dizaines et des dizaines de morceaux à savoir gérer dans différents genres : prog, blues, acoustiques, électriques… On se met en danger… On se retrouve au moins deux fois par semaine pour faire progresser tout cela et donc la voix s’entretient naturellement. Au niveau de l’hygiène de vie, il faut ne pas faire d’excès. Moi-même je suis un peu fumeur, je fais attention pour assurer les concerts qui s’enchainent. On ne fait pas trop les fous mais nous n’avons plus vingt ans. On se donne les moyens de faire ce qui nous plait.

 

09. C’est loin d’être un défaut mais n’est-ce pas parfois difficile de suivre un touche-à-tout très talentueux comme Yvan ?

Nous suivons le mouvement car nous sommes aussi un peu comme lui, touche-à-tout et surtout la musique qu’il propose est excellente. C’est un super guitariste comme tu le dis, un guitar-hero, et donc ce qu’il nous amène nous plait et donc on fonce ! Comme il aime a le dire, il a parfois des fulgurances et surtout le résultat est là. Les bases sont toujours de qualité et il reste ouvert aux suggestions. Il réfléchit beaucoup à sa musique et fait les bons choix. On teste et nous suivons avec plaisir.

 

10. Comment équilibrez-vous la création à travers un PYG et la réinterprétation du travail des autres à travers les tributes ?

Cela fonctionne par période et l’équilibre vient tout seul. A la sortie d’une activité intense avec PYG, nous sommes heureux de retravailler avec EMPTY SPACES et inversement. Par exemple Yvan est un féru de blues et donc faire du blues sur scène c’est aussi sa récréation. Pour PINK FLOYD, a partir du moment où les gens nous ont confirmé que l’esprit du groupe était bien là, nous ne nous sommes pas posés de question et nous avons foncés. Avec quelqu’un de créatif comme Yvan des entités comme PYG se sont imposés pour qu’il puisse s’exprimer. C’est aussi un peu le cas pour nous car nous mettons beaucoup de nous-mêmes dans l’interprétation de ces chansons. PYG me tient très à cœur mais tout est fait avec le même sérieux car cela sera présenté sur scène. Sérieux tout en gardant enthousiasme et vie. Il faut vraiment batailler pour trouver des concerts et parfois nous mélangons les genres. Donc avec EMPTY SPACES ont s’autorise un ou deux titres de PYG.

 

10. Quels sont vos espoirs et tes attentes pour PYG ?

Des concerts sont programmées, tout est sur le site internet. Nous ferons de belles choses cet été avec de belles scènes et un spectacle soigné. Des concerts sont en négociation, on travaille au quotidien pour faire vivre tout cela. Les perspectives sont bonnes et nous espérons enfin sortir de nos frontières nationales. La Bretagne bouge beaucoup, c’est une belle région, très active.

 

11. Quels est ta perception de la scène rock/métal françaises ?

Nous partageons souvent la scène avec d’autres groupes, pour des premières parties… Les groupes collaborent bien en général. Dans notre région en tout cas, il existe de nombreuses belles formations, très pointues et talentueuses. C’est une scène compliquée pour le rock et le progressif en particulier. Il existe un public qu’il faut aller chercher hors des médias quotidiens. Il faut jouer des coudes pour s’imposer ou prouver que ce que nous proposons est de qualité et peut remplir les salles. Ceux qui nous font confiance sont récompensés car nous blindons les salles, les gens ressortent avec la banane et ils nous rappellent. Notre public est notre meilleur ambassadeur. Que les programmateurs viennent nous voir, ils ne le regretteront pas.

 

Et enfin "Le Quizz De Metal Chroniques Quizz" pour terminer cette interview:

01. Quelle est votre chanson préférée (tous artistes, époques,…) ?

« 22 Acacia Avenue » d’IRON MAIDEN

 

02. Premier album acheté ?

Never Too Late de STATUS QUO

 

03. Dernier album acheté ?

Le dernier David BOWIE, The Next Day. J’aime beaucoup son univers, un grand bonhomme.

 

04. Quel son ou bruit aimes-tu ?

Le son du téléphone qui annonce des concerts à venir, quand Yvan m’appelle pour me confirmer un show…

 

05. Quel son ou bruit détestes-tu ?

La sonnerie du réveil.

 

Tous nos remerciements à Roger Wessier (Replica Promotion)

 

Chronique de l'album ici

Site internet