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01. Peux-tu présenter à nos lecteurs STICKY BOYS ? Pourquoi ce nom est quelle est votre démarche ?

Alex : C’est JB à la basse qui d’ailleurs actuellement de la randonnée en Savoie. Il te salues et salues tous lecteurs. Tom à la batterie et moi Alex à la guitare et au chant. Et en plus j’ajoute qu’il y a aussi des chœurs, à la basse et à la batterie pour avoir un gros son ! Pour faire un bref résumé de notre démarche pour ce groupe, avec Tom nous jouons ensemble depuis bien longtemps, nous avons monté pleins de projets ensemble qui se sont cassés la gueule et un jour, un peu désabusés on s’est dit on y va une dernière fois et nous avons fait ce qui nous est passé par le tête à ce moment là. C’est du rock, rock n’roll punk, on avait jamais chanté, on faisait tout à deux.

Tom : Chanter à plusieurs cela cache un peu la misère… Deux voix avec une grosse rythmique ça passe nettement mieux.

Alex : Et petit à petit cela s’est affiné, nous avons bossé le chant de plus en plus. Nous avons décroché des dates en Allemagne donc nous avons recruté un bassiste, le premier était le bon cette fois-ci. Et pourquoi STICKY BOYS ? Nous sortions toujours des shows en sueur donc ce côté collant et puis nous cherchions un nom de groupe simple avec « guys » ou « boys » dedans. Et puis STICKY BOYS est sorti à un moment donné et cela nous a plu.

Tom : En plus BEASTIE BOYS étaient déjà pris…

 

02. Comment vous sentez-vous un an après la sortie de This is Rock n’Roll, quels sentiments dominent ?

Tom : Nous sommes évidemment toujours super fier de cet album. En vérité nous avons commencé à l’enregistrer en 2010. Donc nous avons les mêmes morceaux, les dix mêmes chansons depuis 2010, l’album n’a pas bougé depuis ce temps là. Cela fait trois ans maintenant.

Alex: L’album a été enregistré par bloc. D’abord toute la partie instrumentale puis dans un deuxième temps le chant. Cela s’explique par des questions de disponibilité bien sûr. Les compos ont tourné avant le début de l’enregistrement, ensuite sur scène en attendant de trouver un label, 2 ans de dates non-stop et nous nous sommes interdits de composer pour garder cette fraicheur, ne pas en avoir marre et vraiment pouvoir défendre ce disque. Et pourtant l’envie nous démangeait.

Tom : Si nous devions enregistrer cet album à nouveau maintenant, nous ferions exactement la même chose, après trois ans il est comme nous le voulons. Supers fiers des titres et il s’inscrit dans une période donnée.

Alex: Et donc maintenant on attaque la suite et on va enfin laisser sortir tout ce qui est en nous depuis ces dernières années et ce que nous avons appris depuis ce premier album. On entame le processus de compo et cela fait du bien. Donc mise en boite prévue en février pour une sortie au printemps. Ce sera toujours chez Listenable avec Francis Caste.

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03. Pourquoi ce titre This is Rock n’Roll ? Cela a au moins l’avantage d’être clair…

Tom : Oui c’est ça, c’est un titre direct on en peut décrire mieux ce que nous proposons. Qu’est-ce que le rock n’roll ? Et bien c’est àa le rock n’roll ! Nous, avions une deuxième idée pour le titre mais cela reste une surprise car nous la conservons pour le second opus à venir.

Alex : Cela tournera autour de la symbolique des deux grosses boules comme chez ACCEPT, Balls to the Wall, chez AC/DC et donc nous aussi cela nous intéresse. C’est comme MANOWAR qui avait offert au Hellfest en 2011 je crois, deux boules trempées dans l’acier à Ben Barbot et Olivier Garnier pour les remercier d’avoir joué sur le festival. Donc nous aimons bien jouer avec ces deux boules donc on les pose sur la table et on y va ! L’ampli tu ne le pousses pas à 10 mais à 11, tu vois ?

 

04. Jolie pochette, comment est-elle née et comment avez-vous travaillé avec l’artiste ?

Tom: Nous voulions vraiment un rendu comme celui qui apparait sur la pochette de l’album. Ce qui nous plait dans l’imagerie hard rock c’est cette exubérance, cette énergie folle, toom uch, des mecs super puissants… Et nous pouvons retrouver cela dans les comics et les films d’actions.

Alex : Ouais on a vu des Schwarzenegger avec AC/DC etc… nous avons grandi, avec ça…

Tom : On a vu que les comics marchent vachement bien avec notre musique et donc nous sommes allées chercher les meilleurs qui font ça et ce sont les américains. Et donc nous avons cherches les mecs qui nous plaisaient au niveau du dessin et nous sommes tombé sur Matt Martin, qui bosse maintenant pour Avatar Press mais qui avant a évolué chez Marvel…

Alex : Et ça été finalement super simple. On lui envoie un mail pour se présenter et on lui demande s’il est intéressé… Et ce qui est fou c’est que c’est le premier mec que nous avons contacté ! Coup de bol ce mec là a toujours voulu faire une pochette d’album et ce mec là est fan de hard rock. Oh putain cela commence bien.

Tom : Il avait même créé un faux groupe de hard pendant sa période de lycée juste pour pouvoir créer des pochettes. Cela s’appelait DRAGONSLAYER je crois…

Alex : Donc il écoute notre musique, nos chansons et il a trouvé cela béton et il a dit oui. Donc nous nous étions aux anges.

Tom : Donc il a fait le line-art c'est-à-dire les traits à partir de photos de nous que nous lui avions envoyés. Nous nous étions photographiés dans les postures qui nous plaisaient avec un appareil jetable chacun pour nous, avec différents angles. Et ces photos ne sortiront jamais ! Ensuite quand il avait exécuté le dessin, il nous a conseillé un coloriste qui bosse un Indonésie.

Alex : Matt Martin a l’habitude de bosser avec ce mec là pour des projets de comics. Il lui a donc envoyé son dessin et en une nuit le boulot était fait. On a reçu le truc le lendemain et là une grosse claque, c’était génial, rien à changer, toutes ces couleurs qui claquent ! Ok c’est bon. Pour le logo nous avons eu plusieurs dessins et puis finalement cette version là qui apparait sur This is Rock n’Roll est l’œuvre d’une fille photographe et architecte de formation qui nous a pondu ce logo et notre pote coloriste indonésien a fait le reste.

Tom : Impressionnant car cela donne une vie au dessin d’origine c’est extraordinaire alors que nous ne savions pas trop à quoi nous attendre avec seulement le dessin de base de Matt Martin.

Alex : On commence à penser à la pochette du prochain, nous cogitons et nous gardons un élément de surprise. On va rester sur un graphisme soigné.

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05. Que pouvez-vous nous dire des sessions d'enregistrement de This is Rock n’Roll ? Pourquoi le choix de Francis Caste et du Studio Ste Marthe ?

Alex : Francis Caste nous a été vite recommandé, il bosse sur Paris il a liste longue comme le bras de collaborations avec divers groupes. Son nom est revenu à nos oreilles plusieurs fois, nous avons rencontré le bonhomme et le courant est très vite passé, il a compris ce que nous voulions. C’est un caméléon ce mec là. BUKOWSKI, THE ARRS, c’est un malade mental, il passe des heures et des heures à bosser…

Tom : De notre côté c’était notre première véritable expérience de studio donc c’était assez difficile de rentrer dedans. Le rock n’roll pour nous c’est la scène, c’est ça que nous aimons et c’est pourquoi nous faisons cela. Le passage studio est nécessaire pour avoir un support, pour inviter les gens à nous voir sur scène et qu’ils puissent repartir chez eux et écouter notre musique mais ce n’est pas la finalité. Donc on arrive en studio et nous n’avons pas forcément l’expérience et même le goût développé pour ça.

Alex : On donc nous avons eu la chance de tomber sur ce mec là. En tout, cela a dû durer trois semaines Les prises de base des instruments ont été faites en conditions live avec une reprise derrière pour donner du volume au son. Après avoir bouclé les instrumentaux, nous sommes revenus deux mois plus tard pour venir y ajouter le chant et les chœurs. Et les paroles et les mélodies vocales ont pas mal maturées pendant ces deux mois.

Tom : Nous pensions avoir tout pour le première séance mais nous n’avons pas eu le temps de commencer le chant. Finalement en revenant deux mois plus tard nous avions changé quelques paroles, le titre de deux chansons…

Alex : Finalement cette coupure a été positive car nous avons pu y penser et cogiter et finalement prendre cela d’une autre manière. A la base il n’y pas de chanteur dans le groupe et je m’y suis collé car nous ne trouvions personne aussi. Donc cela a impacté notre vision des chansons, la musique oui mais le chant a aussi une place super importante. Et on essayé pas mal de trucs pour faire le plus de bruit possible.

 

06. Quels souvenirs conservez-vous du Hellfest 2011 et qu’elle en a été la contribution pour le développement du groupe ?

Alex : C’était une grosse confirmations que nous allions dans le bon sens, c’était un super accueil et une vraie opportunité de se faire connaître en étant tête d’affiche du Métal Corner le jeudi donc la veille du début des hostilités, une fête, un warm-up avant que tout commence.

Tom : Et puis nous adorons aller dans les festivals et depuis super longtemps. Depuis l’adolescence on en fait un maximum Wacken, Graspop en tant que fan et donc d’un coup être sur la scène devant des mecs, c’est nous finalement ce public, des fans de bon son qui viennent s’éclater. Ce sont nos frères et jouer dans ces conditions, sur scène pour ces mecs devant une foule gonflée à bloc car cela fait un an qu’ils attendent le Hellfest. Ils sont remontés comme des piles électriques, ils ont déjà commencés à boire car nous sommes montés sur scène à minuit. C’est la grosse fête, nous n’avons rien à faire, tu envoies un accord et toute la foule hurle et réagit, c’est magique. Et ensuite nous on s’éclate en simple fan pendant trois jour sur le festival lui-même et prendre son pied. Avec la tente dans le camping avec tous les autres et les 45 mn de marche pour attendre les scènes…

Alex : Cela nous adonné une belle visibilité et une belle carte de visite.

Tom : Oui tu te rassures, tu te décomplexes par rapport à ton travail car tu vois les réactions des gens et la réponse que tu reçois est géniale. Notre objectif de faire passe un bon moment marche sur 5000 personnes au Hellfest.

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07. Quelles sont vos principales influences ?

Alex : Nous avons grandis avec les disques rock des parents les STONES, les DEEP PURPLE, AC/DC, ROSE TATOO, MOTORHEAD. Nous avons pris le côté festif de cette scène avec aussi un côté punk via les RAMONES et la scène alternative avec LES BERURIERS NOIRS.

Tom : Nous avons digérer énormément de choses pour nous les approprier et les réinterpréter. Oui bien sûr il y a des rapprochements avec les groupes les plus évidents comme AC/DC et MOTORHEAD mais la palette est large.

 

08. Chance ou travail de promo qui porte ses fruits, comment décroche-t-on ces projets avec des marques comme Converse et la SNCF ?

Alex : C’est purement du hasard. Le projet Converse est né grâce au projet SNCF car le mec nous avait vu et il avait besoin d’un groupe de ce type et il s’est renseigné sur nous.

Tom : Pour la SNCF, un jour nous recevons sur MySpace un message de la SNCF qui te propose de jouer dans une publicité. C’est dingue et on se demande ce que l’on fait. Finalement on appelle et la machine st partie. Il y a effectivement un côté chance mais trouver un groupe crédible qui joue du hard-rock sérieusement qui acceptent de tourner dans un pub second degré, c’est pas facile, il faut que les mecs aient de l’humour… C’est pas si simple et ils ont cherché, des groupes ont refusés avant nous, nous n’avons pas été les premiers à être contactés.

Alex : La scène était planquée et bâchée jusqu’au dernier moment, il fallait accepter de se grimer avec un certain mauvais goût et cela nous a fait marrer et finalement le coup à porter et cela nous a fait un belle visibilité. Nous n’avons pu après qu’échanger quelques mots avec la nana car la SNCF c’est une grosse structure et ils enchainaient les pubs thématiques, 5 spots à tourner. A l’origine ils faisaient croire aux gens qu’ils avaient choisi qu’ils allaient faire un reportage sur eux car la personne prenait le train tous les jours gare de l’Est. Et chaque fois, ils voulaient aussi dégager une passion et pour elle c’était le hard-rock.

Tom : C’était une vraie caméra cachée et c’est un one-shot super bien fait.

Alex : Converse c’était plus petit, une pub internet pour la fête des mères avec un réalisateur qui se lançait dans le métier. Et ils nous ont contactés car ils préféraient un vrai groupe à des comédiens singeant le truc, ils gagnaient du temps. Le projet nous a séduit, on s’est vite mis d’accord sur les conditions de tournage, en gardant un œil sur la direction artistique quand même. Ils ont loué une maison en banlieue parisienne et voilà ça c’est fait en une journée.

Tom: Cela nous a fait gagner quelques fans mais cela n’a pas d’impact immédiat. Bizarrement sans que je sache pourquoi ce genre de guignoleries renforcent en fait la crédibilité du groupe. On s’est posé la question, pas longtemps de savoir si cela allait devenir une casserole finalement pour STICKY BOYS, avec une musique rebelle mais le projet est tellement fun et fendard que ça passe. Nous faisons ce qui nous amusent.

 

09. Comment un groupe de rock n’roll se retrouve signé sur un label spécialisé dans le métal, principalement à tendance extrême (Death metal, black metal, grindcore, metalcore…) comme Listenable Records ?

Tom : Nous avons beaucoup démarché, on a bien arrosé et nous sommes tombés au bon moment car Listenable cherchait à s’ouvrir et à sortir de l’image uniquement extrême. Ils ont un parcours assez proche de nous, ils se sont dits : « nous avons une crédibilité dans l’extrême et donc on relâche la pression et si on a envie de faire du rock n’roll et bien on fait des sorties rock n’roll ». Si cela déplait tant pis. Nous aussi pareil, on a essayé pas mal de genres pour finalement revenir à ce que nous aimons, un bon rock n’roll. Donc nos démarches se sont croisées et cela a bien accrochés entre nous.

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10. Quels sont vos espoirs et tes attentes pour STICKY BOYS ?

Alex: La sortie du film Océane, indépendant dans lequel nous intervenons lors de petites scénettes. Nous jouons notre rôle celui de STICKY BOYS. Des festivals cet été, des contests à droite à gauche mais nous levons le pied aussi pour pouvoir bosser et composer. On peut déjà annoncer un concert avec ELMER FOOD BEAT à la Cigale le 23 janvier 2014. Venez nous voir de cette occasion !

 

 

 

Et enfin "Le Quizz De Metal Chroniques Quizz" pour terminer cette interview:

01. Quelle est votre chanson préférée (tous artistes, époques…) ?

Alex : «It is the long way to the top» d’AC/DC car cela fout vraiment la patate !

Tom: ouais !

 

02. Premier album acheté ?

Alex : Un des deux lives de MAIDEN sortis en 1993

Tom : Live in Japan de DEEP PURPLE

 

03. Dernier album acheté ?

Alex : Le dernier AIRBOURNE, Black Dog Barking, pour moi

Tom : RANCID avec …And Out Come the Wolves

 

04. Quel son ou bruit aimez-vous ?

Alex : les pets !

Tom : La prise jack qui rentre dans le Marshall

 

05. Quel son ou bruit détestez-vous ?

Alex : le sale gosse en bas de chez moi, quand il courre cela résonne dans mon salon

Tom : Les sirènes de flics

 

Tous nos remerciements à Roger Wessier (Replica Promotion)

 

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