7oshy_16122014_ElynComme une vanne récurrente au sein de la rédaction, à chaque nouvelle sortie du label This is Core Records, nous pensons tous: « voilà un nom qui nous fait rêver ». Disons que cette scène deathcore/post-hardcore à la mode laisse la quasi-totalité d’entre nous de glace. Oui nous sommes tous des dinosaures maintenant diront certains, des parents avec des obligations qui ont perdu l’esprit rebelle et foufou des débuts. C’est possible mais nous avons surtout des oreilles pour entendre et vitre comprendre que la majorité de ces groupe se ressemblent tous et passent leur temps à recycler les mêmes rengaines (oui si tu as moins de 35 ans tu n’utilises pas ce mot). Ce n’est pas les seuls mais la nostalgie ne joue pas comme elle peut le faire pour ces innombrables groupes heavy metal.

Les courageux du jour s’appelle ELYNE et le groupe a vu le jour en 2013. Après la sortie d’un premier EP, Syncretism, les transalpins ont sillonné toute l’Europe pour se faire un nom et emmagasiné de l’expérience. Voici un premier album qui doit confirmer (ou pas) le potentiel du groupe.

Allez, ne soyons pas mauvaise langue, ELYNE a passé sous nos fourches caudinesde la rédaction sans blessure et ne s’en est pas si mal sorti. Ce What Burns Inside se laisse écouter sans déplaisir et quelques rayons de lumière viennent parfois percer entre les nuages. L’énergie développée par la formation de Ravenne fait plaisir à entendre et ils ne ménagent pas leurs efforts. Musicalement cela reste assez mélodique avec un côté assez technique. Le chant est principalement hurlé à l’exception des refrains qui se veulent rassembleurs et accrocheurs. Le contraste ne fonctionne pas systématiquement et tombe parfois à plat. Les transalpins ne se sont pas éternisés et proposent ici neuf chansons très calibrées autour des quatre/cinq minutes et une intro instrumentale. ELYNE n’a pas eu peur d’expérimenter et de sortir de la routine habituelle en proposant des compositions plus étranges comme ce « G.O.D. (God of Dreams) » assez atmosphérique.

Sans atteindre des sommets, les italiens s’en tirent ici avec les honneurs. A leur niveau, sans fanfaronner, ils ont bien travaillé et offrent un album solide et appliqué. Ce n’est pas génial, cela reste un post-hardcore prévisible et attendu mais dans le genre nous avons récemment écouté tellement pire… Dans ce contexte-là, ne soyons pas trop exigeants.

Oshyrya (06/10)

 

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This Is Core Records / 2014

Tracklist (36:27 mn) 01. Oblivion 02. What Burns Inside 03. That Is Real 04. G.O.D. (God of Dreams) 05. N. 28 06. Behind the Smiles 07. Not the Same Flags 08. The Sound of the Life 09. Invisible Lines 10. The Great Winter