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01. Pour quelqu’un qui découvrirait H.E.A.T. avec cet album, que peux-tu nous dire sur le groupe ?

Nous sommes un groupe de rock 'n’ roll bourré d’énergie et nous sommes originaires de Suède. Nous nous foutons royalement de ce que font les autres ou ce que l’on peut penser de nous. Nous vivons musique, nous respirons musique.

02. Si l’on revient un moment sur la période Address the Nation. Que retiens-tu de cette époque ?

Un des points clés pour nous a été enfin l’opportunité de d’assurer une tournée en Europe. Ce fut vraiment sympa, nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre mais la réponse du public a été plus que positive. Par contre, histoire de partager avec vous une anecdote amusante, nous avons peu apprécié le fait que les chiottes de notre bus soient rapidement inutilisables et donc cela n’a pas été simple tous les jours (rires) !

03. Tu as intégré le groupe avec votre précédent album. As-tu été surpris du quotidien d’un groupe de rock comme H.E.A.T. ?

Non pas vraiment de mauvaises surprises, tout s’est admirablement bien passé entre nous, nous avons pris beaucoup plaisir et nous nous sommes vraiment beaucoup amusés. Et finalement cela reste la plus important, tout va bien si les membres d’un même groupe sont amis. Finalement mon intégration a été ainsi facile.

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04. Quelle était votre idée, votre ambition en commençant à travailler sur ce nouveau disque, Tearing Down the Walls ?

Rien de bien compliqué, nous voulions écrire de nouvelles chansons tout en maintenant un très bon niveau de qualité et en continuant sur la lancée d’Address the Nation. Nos succès précédents nous donnaient de nouvelles responsabilités. Nous étions en permanence très concentrés, nous avons fait le choix d’avoir un son plus lourd, plus puissant. Nous voulions vraiment sonner de façon « heavy ». Et cet album doit beaucoup au concept sur lequel il est construit, il faut réussie à briser, à faire s’effondrer tous les murs.

Nous parlons surtout de murs au niveau mental, ceux que chacun de nous s’imposent pour rien. Beaucoup de gens te diront que tu ne peux pas faire ceci ou cela mais c’est faux. Donc nous avons beaucoup réfléchis entre nous pour créer ce concept et lui donner vie à travers ce disque. Et nous en sommes très fiers.

05. Que peux-tu nous dire des sessions d’enregistrement de Tearing down the Walls ?

Par rapport au précédent album, notre méthode de travail n’a pas fondamentalement changé. C’est un processus assez long, nous travaillons lentement mais cela avance progressivement. Ou alors pour résumer, nous achetons beaucoup de bière, nous nous mettons minables et ensuite nous réalisons un album (rires). Nous sommes grosso modo restés un mois environ en studio. Nous avons pu travailler plus vite que sur Address the Nation.

Nous faisons un gros travail de préparation et nous avions là la majorité des titres prêts au moment d’entrer en studio. Par contre, les paroles sont rédigées la plupart du temps directement en studio. Cela fonctionne mieux pour nous de cette façon-là. Il est beaucoup plus sympa et agréable de composer la musique que de rédiger les paroles. Donc nous nous laissons cette dernière étape à la fin.

06. L’atmosphère, la pochette, le ton sont, en général sur ce disque, beaucoup plus sombres que sur votre précédent opus. Pourquoi avoir fait ce choix ?

Cette évolution n’a pas été consciente, en composant cette direction plus sombre et négative est apparue naturellement. Nous ne voulions pas d’un album fun et léger mais plutôt proposer de la matière, des sujets de réflexion à nos fans sur notre monde et les limites que nous nous imposons tous individuellement. Et les paroles ont ainsi découlées naturellement de cette musique plus négative. Ce fut vraiment un effort collectif, chacun de nous a pu apporter sa contribution à ces paroles et à ces chansons.

L’un de nous arrive avec une idée et cela inspirent les autres et nous nous renvoyons ainsi les idées jusqu’à arriver au résultat final. Ce fut très facile pour « Inferno » parfois beaucoup plus difficile comme pour la ballade. Il nous faut alors transmettre beaucoup plus d’émotions et cela prend du temps. L’important est que le gens puissent s’identifier aux chansons, rapides ou lentes.

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07. Le premier single (« A Shot Of Redemption ») choisi est très différent de du type de chanson utilisée pour le précédent opus. Le titre s’avère être plus direct, avec plus de guitares et moins de claviers. L’idée était-elle de casser votre image pour rapport à certains fans de H.E.A.T. ?

Mmmhhh, peut-être. Mais là aussi il ne s’agit pas d’une stratégie consciente et réfléchie. La chanson est venue comme cela et elle nous plaît beaucoup d’où ce choix comme premier single. Les fans nous aiment pour ce que nous sommes, tu ne peux pas ainsi tout planifier. Il reste une part de mystère. Nous sommes la vibe qui transpire de cette composition. Plaire ou déplaire aux fans, tout peut arriver mais nous ne mettons pas en œuvre de stratégie particulière.

Nous pris la décision de proposer « Shot Of Redemption » comme premier single mais elle est très forte et attrayante, le reste ce n’est que de la littérature. Nous avons fait un pari. Les premiers retours face à l’album sont bons, les gens reprennent ces mélodies lors des concerts, les fans semblent s’y retrouver et cela nous rend très heureux. Nous regardons ce que les gens disent de nous mais il faut aussi savoir prendre un peu de distance avec cela.

08. La pochette est très réussie. Qui est l’artiste qui a œuvré ici et comment cela se passe-t-il en général avec l’artiste en charge de la pochette ?

La pochette est en réalité l’œuvre d’un artiste russe du nom d’Alexis S. Vitaly. Notre batteur a eu une idée et il en a fait une première esquisse pour illustrer son propos. A partir de cela, Alexis a travaillé et nous sommes très heureux de résultat, cela rend hommage au concept développé au sein de l’album et renforce encore notre message. En composant l’album, des idées de visuels ont émergés et puis nous avons laissé cela infusé pour obtenir le résultat final.

9. Précédemment le groupe semblait se concentrer sur la Suède pour se constituer et renforcer sa base de fans. Avec ce nouveau disque, il semble que H.E.A.T. souhaite vraiment désormais s’ouvrir à l’Europe et voit plus loin. Est-ce bien là votre idée ?

Oui tu as raison, déjà avec le précédent mais surtout ce nouveau disque nous voulons aller plus loin et encore progresser, franchir un nouveau palier. Avec tous les concerts à venir nous espérons toucher plus de gens, un nouveau public. Moi-même, j’étais concentrée uniquement sur la Suède avant de rejoindre les rangs du groupe. Mais là aussi il ne faut pas voir ici sur stratégie ou un agenda caché. De nouvelles opportunités se présentent à nous et nous faisons de notre mieux pour les saisir.

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10. Vous ne semblez pas craindre d’utiliser au maximum les médias traditionnels pour faire connaître votre musique sans vous occuper du qu’en dira-t-on (Melodifestivalen en 2009, Swedish Idol en 2007 et en 2009). Ne craignez-vous pas la réaction et le rejet de certains fans ?

Franchement, on s’en tape de ce que les gens peuvent penser, surtout ceux qui seraient assez obtus pour ne pas comprendre que nous essayons de profiter de toutes les opportunités qui peuvent se présenter à nous. Si tu nous apprécies, tant mieux, sinon cela n’a pas grande importance et tu peux allez tu faire f… C’est vrai si tu y réfléchis, si un mec n’aime pas ce que nous faisons qu’il nous laisse tranquilles, ce n’est pas la peine de se plaindre, il ne nous aime de toute façon pas.

11. Pourquoi as-tu décidé de devenir chanteur ?

Ma plus grande influence et inspiration vient de Freddy Mercury (QUEEN). Avec son groupe il a su faire des merveilles en plus d’être un excellent chanteur et compositeur. Et j’ai interprété « The Show Must Go On » lors de mon passage à la télé lors de Swedish Idol.

 

Et enfin « Le Quizz De Métal Chroniques Quizz » pour terminer cette interview

1. Quelle est ta chanson préférée (tous artistes, époques…) ?

C’est dur mais disons « Bohemian Rhapsody » de QUEEN

2. Premier album acheté ?

En fait il s’agit d’un single, « Mr Bombastic » de SHAGGY (rires), sinon un Elvis Presley pour mon côté rock.

 

Tous nos remerciements à Roger WESSIER (Replica Promotion)

 

Chronique de l'album ici

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