oshy_12012014_Ice_EartJe ne vais pas vous faire l’affront de vous présenter ICED EARTH, tout fan de métal qui a un peu d’amour propre et de goût s’est forcément un jour pencher sur le cas des américains. Je dois bien avouer avoir un grand respect pour le travail de Jon Schaffer tout en n’ayant jamais été particulièrement convaincu par son groupe. Mon dernier vrai plaisir avec ICED EARTH date de la période Tim "Ripper" Owens avec des chansons comme « The Reckoning ». Je préfère cent fois son travail au sein de DEMONS & WIZARDS. Ceci dit, sa science du riff et ses rythmiques si caractéristiques en font un grand monsieur du monde métal. J’abordais donc la chronique de ce onzième album avec curiosité.

On ne change pas les bonnes habitudes et le line-up d’ICED EARTH continue à très régulièrement évoluer. Stu Block semble donner toute satisfaction et tient solidement dans sa main le micro depuis l’album précédent, Dystopia. La situation du batteur est plus complexe puisqu’au mois de mai 2013, Brent Smedley quitte à nouveau le groupe pour des raisons personnelles et est remplacé par Raphael Saini. Celui-ci enregistre ce disque, Plagues Of Babylon et débute la tournée où le groupe se produit en première partie de Volbeat. Mais le 5 Novembre, il quitte à son tour le groupe, ayant a priori rempli la part de son contrat. Jon Dette devient le nouveau batteur d’ICED EARTH. Comprenne qui pourra…

Mais là n’est pas l’essentiel tant Jon Schaffer et le maître incontesté du navire et le garant du son et de qualité d’ICED EARTH. Et il prouve encore une fois ici son talent et son savoir-faire. Dès les premières secondes de la chanson éponyme, le fan va pouvoir arborer un large sourire. Cette première chanson, bien que classique, est une bombe, l’essence du style des américains. Son intro grandiloquente donne d’entrée le ton. La mélodie flatte immédiatement l’oreille, les refrains font mouches et Stu Block prouve une fois de plus que sa voix se marrie parfaitement au style du groupe. On ne pouvait rêver meilleures entrée en matière. Et la suite s’avère être du même tonneau. Rien de révolutionnaire, nous retrouvons le ICED EARTH connu et reconnu mais cela fait un bien fou. L’équilibre entre lourdeur, puissance et mélodie est assez bluffant et totalement maîtrisé. Les compositions s’enchaînent sans temps morts l’auditeur fan de power métal trouvera ici forcément son plaisir. Si on devait mentionner un défaut, nous pourrions dire qu’une petite lassitude s’installe progressivement et certains chansons finissent par se ressembler. Mais ces écueils seront vite balayés devant la puissance des « Among The Living Dead », « Cthulhu » ou encore « The End? ». ICED s’en sort également avec les honneurs pour des balades comme « If I Could See You », que demander de plus ?

Cette chronique serait incomplète si nous ne parlions pas de la forme. La production est comme d’habitude très bonne avec un son clair et puissant rendant hommage aux riffs de Schaffer. La pochette elle-aussi frappe forcément par sa violence. ICED EARTH est connu pour toujours soigné ses artworks et ce onzième album ne déroge pas à la règle. Autant Dystopia m’avait déçu face aux beautés d’antan (Something Wicked This Way Comes, The Dark Saga) autant cette œuvre d’Eliran Kantor frappera forcément les esprits. Certains aimeront, d’autres détesteront mais personne ne restera insensibles. Avec Plagues Of Babylon, ICED EARTH rappelle avec force, à tous, son statut groupe phare de la scène Power Metal. Sans grande surprise mais très solide, ce onzième disque montre un groupe fort et inspiré. En résumé, que du plaisir pour nous humbles auditeurs.

Oshyrya (08/10)

 

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Century Media / 2014

Tracklist (61:59 mn) 01. Plagues of Babylon 02. Democide 03. The Culling 04. Among The Living Dead 05. Resistance 06. The End? 07. If I Could See You 08. Cthulhu 09. Peacemaker 10. Parasite 11. Spirit of the Times 12. Highwayman