Haaa, Job For A Cowboy, le groupe qui a prouvé qu’il existe une vie après le Metalcore, qui a su, au fil des sorties, évoluer dans le “bon” sens (vous remarquerez les guillemets, pour certains, j’imagine que cette évolution est source de déception). J’avoue avoir été sévère avec leur dernier opus en date auquel il manquait un petit quelque chose pour vraiment se démarquer de la concurrence. Voici donc Sun Eater, nouvel opus de JFAC. Alors, nouvelle évolution ou stagnation à un niveau correct mais pas ébouriffant ?

Tout d’abord, une remarque s’impose quant à l’artwork, plutôt réussi dans son genre et qui n’est pas sans rappeler ces artworks de groupes de Death technique souvent aussi recherchés que leur musique. Bon, certes, il n’est peut-être pas aussi détaillé ou fin que ceux de Pathology, par exemple, mais il sort de l’ordinaire et attire le regard. Au niveau musical, Job For A Cowboy poursuit également sa mue de façon remarquable et nous livre un album de Death mélodico-technique de haute volée. Le propos a beau ne pas être vraiment brutal, on sent que JFAC vise plutôt la qualité des ambiances, et à ce petit jeu, le groupe a gagné en puissance et pris de l’envergure. C’est racé, complexe sans être touffu et la composante mélodique des morceaux s’équilibre parfaitement avec le volet plus technique. Les compos sont vraiment bien foutues, et les nombreuses cassures de rythme (on dit merci Danny Walker [Exhumed, Murder Construct, Intronaut, etc.] venu prêter main forte au groupe pour l’enregistrement de l’album) empêchent toute monotonie. Au niveau du chant, aussi, le frontman jongle avec les registres et, même s’il n’est pas aussi mémorable qu’un Trevor (The Black Dahlia Murder) ou qu’un Travis (Cattle Decapitation), il s’en sort avec les honneurs.

Tout aussi homogène que son prédécesseur sans pour autant sombrer dans la monotonie, Sun Eater fait partie des bonnes sorties de l’année. Il lui manque cependant toujours ce petit plus qui permettrait au groupe de rivaliser avec les plus grands… mais ne faisons pas la fine bouche, Job For A Cowboy propose ici une copie plus que convaincante, qui s’affranchit franchement des albums précédents… pourquoi faire la fine bouche ?

Mister Patate (8/10)

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Metal Blade Records / 2014
Tracklist (46:44) 1. Eating the Visions of God 2. Sun of Nihility 3. The Stone Cross 4. The Synthetic Sea 5. A Global Shift 6. The Celestial Antidote 7. Encircled by Mirrors 8. Buried Monuments 9. Worming Nightfall