novembersdoom-bledDepuis le tournant musical opéré avec l'album The Novella Reservoir, qui consacrait la sortie du groupe vers d'autres horizons que le Doom Death metal, le groupe de Chicago a poursuivi dans cette voie, qu'il définit comme du Dark Metal. Les quelques fans inconsolables des débuts du groupe ne verront pas leurs voeux exaucés. Pourtant dans ce neuvième album, le groupe garde nombre d'ingrédients du passé dans sa recette, le morceau qui ouvre l'album du même nom, écrase tout sur son passage, avec des vocalises d'outre tombe qui rivalisent aux refrain avec du chant clair. Du Doom il a également conservé cette tendance à jouer sur la longueur, comme en témoigne la durée conséquente de l'album et ses près de 70 minutes. De son passé Novembers Doom conserve également son amour des grandes envolées mélodiques à la guitare, et les passages plus intenses qui rentrent dans le lard, avec vocalises agressives en prime. La mélancolie demeure présente tout au long de l'album, aucun morceau n'y échappe, pas même l'interlude acoustique "Scorpius".

Le groupe oscille entre plusieurs figures de styles, Novembers Doom garde en guise de colonne vertébrale du principalement du Death mélodique (Heartfelt rappellera Dark Tranquility), un poil d'Opeth période Death Metal (notamment le morceau très accrocheur"Unrest", ou le rugissant "Animus"). "Just Breathe" rappellera en revanche des groupes dans la veine d'Anathema / Katatonia, ou mélancolie et mélodie font bon ménage, on retrouve ces influences sur l'intense final "The Silent Dark". L'ombre de Katatonia plane également sur le titre "Clear". Le Doom Death n'est pas totalement écarté, le titre "The Grand Circle" sonne comme un vieux My Dying Bride qui n'aurait pas renoncé aux chant guttural.
Côté son, bétonné sans être 
clinique, on pourra vite constater que Dan Swanö au mixage et Chris Wisco à la production n'ont pas fait qu'appuyer sur le bouton d'enregistrement. Les vétérans sonnent bien et juste. L'organisation des compos est sans doute classique, mais elle est pour le moins efficace, l'alternance compos mélodiques et plus brutales fonctionne et on ne voit pas le temps s'écouler. Et cela, alors que le groupe fait fonctionner les constrastes aux maximum (quelle différence entre la compo mélodique "The Memory Room" et le titre brutal "The Brave Pawn", aux accents black metal qui blaste).Le Dark Metal de Novembers Doom mérite qu'on s'y attarde. Avis aux amateurs.

Hamster (08/10)

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The End Records / 2014

Tracklist (68 minutes)

1. Bled White 2. Heartfelt 3. Just Breathe 4. Scorpius (interlude instrumental) 5. Unrest 6. The Memory Room 7. The Brave Pawn 8. Clear
9. The Grand Circle 10. Animus 11. The Silent Dark