oshy_09032014_Vande_PlaIl me semble bien inutile de vous présenter les allemands de VANDEN PLAS. A moins d’avoir vécu dans un grotte ces quinze dernières années ou de ne posséder absolument aucun atome crochu avec le genre métal prog (et dans ce cas passez votre chemin, rien de bon ici pour vous) vous avez déjà entendu parler d’eux. Bien plus discrets ces dernières années, les teutons, désormais chez Frontiers Records depuis quelques années, reviennent en 2014 avec un nouvel album, le septième, titré Chronicles of the Immortals: Netherworld.

Vingt ans et encore toutes leurs dents

Sans faire beaucoup de bruit, nos amis peuvent légitimement fêter cette année le vingtième anniversaire de la sortie de leur premier album, Colour Temple. Tout cela ne nous rajeuni pas… Pour ce nouveau chapitre de ses aventures musicales, VANDEN PLAS a choisi de travailler avec Wolfgang Hohlbein. « Qui est-ce ? » me diront la majorité d’entre vous. Wolfgang Hohlbein est un auteur allemand de fantasy et science-fiction assez peu connu en France mais pourtant une véritable star en Allemagne, où sa notoriété est proche de celle d’un Stephen King. Une de ses sagas les plus connues reste les Die Chronik der Unsterblichen (La Chronique des Immortels) publiée à partir de 1999. Voilà le gros morceau auquel d’attaque les allemands…

La mise en abîme est immédiate, via une longue introduction au court de laquelle un narrateur pose les bases de l’histoire développée tout au long de l’album. Cela donne un petit côté RHAPSODY ou BLIND GUARDIAN assez étonnant pour un groupe bien différent comme VANDEN PLAS. Apparait alors la voix d’Andy Kuntz et l’auditeur retrouve avec joie ses repères. Les choses sérieuses débutent avec « The Black Knight » et les allemands redéployent avec grâce leurs gimmicks si percutants et efficaces.

Stephan Lill tisse grâce à sa guitares une texture à la fois puissante en rythmique et subtile en lead. Gunter Werno ajoute ici et là des touches de couleur et d’ambiance via ses claviers. Jamais trop envahissant, il complète avec grâce son camarade. Ajoutez à cela le talent de la section rythmique basse et batterie et le chant de Kuntz et le cocktail VANDEN PLAS retrouve immédiatement toute sa saveur. Dès le début, le chanteur a eu ses fans et ses détracteurs, la voix est assez particulière mais il parvient à chaque fois à exprimer une très vaste palette d’émotions. Difficile de ne pas être touché par la beauté d’un « A Ghosts Requiem », tout en subtilité et emphase avec ses chœurs et sa douce mélodie au piano.

 

A la fois complexe et facilement accessible

Ces nouvelles chansons s’enchainent avec naturel et c’est un vrai plaisir qui nous est offert ici. A la fois complexe et facilement accessible, VANDEN PLAS réussit à chaque fois le défi de nous surprendre par sa finesse et la subtilité de sa musique alors qu’ils font cela depuis vingt ans. Ils prennent beaucoup de temps à publier un nouvelle album mais l’attente en vaut à chaque fois la peine. Avec subtilité, ces nouvelles compositions possèdent une véritable dimension visuelle qui permet à chacun de se créer ce monde fantastique sur mesure. La veine métal progressive est bien présente sans que les poncifs du genre ne soit égrainé.

Tout au long de l’écoute de Chronicles of the Immortals, j’ai parfois pensé au SYMPHONY X de V ou à Far Off Grace, album des allemands publié en 1999. Ne voyez pas dans cette comparaison un régression mais une fidélité à un son et une approche depuis les début du groupe. Je cherche encore et encore les défauts de ce Chronicles of the Immortals mais ils sont loin d’être évidents. Si je devais vraiment citer quelque chose, je dirai que VANDEN PLAS l’a parfois joué un peu trop facile et reprend quelques sonorités ou structures déjà entendues sur ses précédents travaux. Mais il ne s’agit là que d’une goutte d’eau dans un océan de qualité et de plaisir.

En prenant à chaque fois quatre ans pour publier un nouvel album, les allemands de VANDEN PLAS prenne le risque de devoir à chaque fois reconquérir des fans qui les ont un peu oubliés. On prend à chaque fois une claque devant tant de talent et de maestria maîtrisée. Chapeau !

Oshyrya (8,5/10)

 

Site Officiel

FaceBook Officiel

 

Frontiers Records / 2014

Tracklist (57:36) : 01. Vision 1ne 02. Vision 2wo * the Black Knight * 03. Vision 3hree * Godmaker * 04. Vision 4our * Misery Affection Prelude* 05. Vision 5ive * a Ghosts Requiem * 06. Vision 6ix * New Vampyre * 07. Vision 7ven * the King and the Children of Lost World * 08. Vision 8ight * Misery Affection * 09. Vision 9ine * Soul Alliance * 10. Vision 10n * Inside *