oshy_28072015_EversiVoici le retour des italiens d’EVERSIN avec un nouvel album sous le bras, Trinity: The Annihilation. Nous avions moyennement gouté le précédent méfait du quatuor, Tears On The Face Of God (chronique ici) qui avec son idée de nous proposer « le son de la guerre » nous avait en réalité plutôt cassé les oreilles. Et ce n’est pas fini puisque d’après le label, le nouvel album est le plus puissant et violent jamais publié par le groupe. Nous ne sommes pas sortis de l’auberge…

Oui ok votre serviteur n’est qu’un progueux sans âme et sans gonade mais j’ai beau essayer ces huit nouvelles compositions continuent à me laisser de marbre. Le propos d’EVERSIN s’avère bourrin, pas accrocheur pour un sou, les transalpins jouent la carte de l’agressivité pure et directe sans aucun grâce ni feeling. Les riffs restent massifs mais ne font preuve ni d’originalité ni d’un attrait particulièrement agréable. L’offensive de nos cages à miel débute dès la première seconde et se terminera qu’après quarante minutes d’un voyage déprimant au possible. Les chansons se ressemblent beaucoup et aucune innovation ou surprise ne viennent rompre cette monotonie. Bien sûr nous ne nous n’attendions pas à trouver une ballade au sein de ce maelstrom de violence mais une pointe de finesse et de subtilité à travers des breaks ou des changements de rythmes auraient été bienvenue. Seul « Chaosborn » parvient à s’extraire très légèrement de la masse avec quelques touches plus accrocheuses ici et là. Mentionnons la présence sur Trinity: The Annihilation de deux guests : James Rivera chanteur de HELSTAR et du guitariste Glen Alvelais (ex-FORBIDDEN et TESTAMENT). La prestation du premier s’avère assez énervante avec ces montées des montées dans les aigues assez peu esthétiques. Dernier point, la production générale de l’album est loin d’atteindre des sommets, on croirait attendre ces chansons depuis un aquarium et le son manque nettement de force et de clarté.

Le label recommande EVERSIN aux fans de SLAYER, ANNIHILATOR, DEATH ANGEL, TESTAMENT. Pas sûr que cette comparaison serve vraiment les transalpins tant ce disque semble être loin des standards de ces groupes de référence. Ils magnifient tous le violence de leur propos par un technicité et un son aigu de la chanson qui claque et déboite. Trinity: The Annihilation ne joue clairement pas dans la même division.

Oshyrya (05/10)

 

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My Kingdom Music / 2015

Tracklist (40:28 mn) 01. Flagellum Dei 02. Fire Walk With Me 03. Chaosborn 04. We Will Prevail 05. Crown Of Nails 06. Beneath The Atomic Sun 07. Litanies Of War 08. Trinity