oshy_12102015_jacks_firebiPas vraiment refroidis par nos critiques adressées l’année dernière (quel scandale !) à leur premier opus, Cock Rockin’ (chronique ici) le duo australien de JACKSON FIREBIRD remet déjà le couvert avec dix nouvelles chansons et deux reprises sous le bras. On ne change rien à la démarche et à la recette et on tente de refourguer à nouveau cela aux plus nostalgiques d’entre nous. A l’image du défi de certaines épreuves de Top Chef, nos amis doivent se surpasser pour donner une nouvelle vie et une certaine noblesse à des restes ou des ingrédients déjà vus et revus.

Les plus talentueux relèveront ce challenge haut la main et parviendront à transcender ces ingrédients et d’autres ne se contenteront que de les réassembler tout en nous faisant croire au Père Noël. JACKSON FIREBIRD appartient malheureusement à cette seconde catégorie. L’écoute de de Shake the Breakdown peine à créer l’enthousiasme et ceci dès la première écoute. Vous trouverez ici une succession, que dis-je, un empilement de titres hard-rock qui bouffent un peu à tous les râteliers. Les australiens se plaisent à développer différents styles tout au long du disque, tantôt stoner, tantôt glam, tantôt classic rock. Les titres sont courts, la plupart du temps autour des trois minutes et demie et sonnent d’une rare banalité. Pour parvenir à réellement intéresser l’auditeur, il faut pouvoir proposer des riffs parfois très simples mais surtout très accrocheurs, facilement mémorisables. Un AC/DC a su emmener cette idée jusqu’à son paroxysme. Autant leur jeunesse et leur manque d’expérience pouvait pousser à une certaine indulgence l’année dernière, autant la déception prédomine à l’écoute de ce deuxième opus face au peu de progrès effectué. Tout cela manque de caractère et JACKSON FIREBIRD donne plus l’impression d’agit en suiveur qu’en leader. Il vaut mieux pouvoir afficher de solides arguments pour percer dans ce genre hard-rock / blues très ancré dans les seventies. Les deux reprises montre de façon éclatante le fossé qui sépare encore les australiens des meilleurs. On se dit que cela pourrait être pas mal après les quelques premières secondes de "Mohawk Bang!" mais le soufflé retombre rapidement.

Difficile de recommander un album dont l’écoute a surtout engendré un profond ennui. Comme pour son prédécesseur, Shake the Breakdown peine à convaincre et laisse sur sa faim. Les fondamentaux sont maîtrisés et connus sur le bout des doigts mais la mayonnaise ne prend véritablement jamais. Les titres s’enchainent sans laisser grande trace et s’oublie presque dans la foulée. Dans ces conditions, il ne peut y avoir qu’un verdict : « Please pack your knives and go ».

Oshyrya (05/10)

 

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Napalm Records / 2015

Tracklist (39:54 mn) 01. Mohawk Bang! 02. Get Away 03. New Wave 04. High love 05. Sin For Your Lovin 06. Fat Bottomed Girls (Queen Cover) 07. Devil's Door 08. Voodoo 09. Headache Mantra 10. Sick ´n Tired 11. The Clapping Song (Shirley Ellis Cover) 12. Shake the Breakdown