oshy_20042015_LichtgestaLes allemands de LICHTGESTALT s’étaient présentés à nous il y a six mois de cela à travers la sortie d’un EP éponyme (chronique ici). Et disons que le coup de foudre n’a pas été immédiat tant la musique proposée, clairement affiliée au Neue Deusche Härte, manque d’attractivité et de caractère. C’est assez rédhibitoire tant ce genre musical se caractérise justement par des mélodies et des refrains ultra accrocheurs qui vous restent irrémédiablement dans la tête.

Notre espoir est bien mince de voir le groupe reprendre des couleurs et nous impressionner sur la longueur d’un album avec ce Motorenherz. Vous retrouverez ici les trois titres déjà présents sur l’EP complété de neuf autres chansons. La recette n’a pas changé d’un quota avec ces riffs assez basiques, martiaux, des touches d’électro ici et là et des refrains censés être efficaces et accrocheurs. Ne nous voilons pas la face, la plupart du temps la mayonnaise ne prend pas et on se retrouve devant une pâle copie des groupes phares de cette scène, en particulier OOMPH ! et MEGAHERZ. Quelques étincelles entretiennent l’espoir mais le propos des allemands ne décollent jamais vraiment. A l’image de la pochette presque totalement identique à l’EP, la musique recycle encore et encore les gimmicks du genre sans jamais parvenir à les dépasser et à positivement nous surprendre et nous étonner. On nous dit que LICHTGESTALT a rencontré un joli succès dans les classements des clubs allemands. Nous voulons bien le croire mais à moins d’avoir quatre grammes d’alcool dans le sang ou d’être à son treizième Red Bull, l’euphorie ne risque pas de durer devant la platitude de ces chansons et le manque criant d’originalité à l’écoute de ces plans éculés. Qu’est donc venu faire dans cette galère Victor Smolski (ex-RAGE) qui assure le rôle de producteur et ingénieur du son sur cet album aux côtés de Martin Buchwalter ?

J’ai beau écouter et réécouter ce Motorenherz, j’ai toujours un mal fou à trouver des arguments pour vous inciter à vous intéresser aux allemands. A moins de travailler au sein d’un Goethe Institute et d’utiliser cette musique et ces paroles assez simplistes pour faire découvrir à vos étudiants les joies de la langue allemande, vous risquez de prendre votre temps. LICHTGESTALT fait sans doute de son mieux mais entre le chant assez énervant de C. Hertz et le manque d’intérêt de la musique, ils donnent à leurs détracteurs le bâton pour se faire battre. Passez votre chemin…

Oshyrya (04/10)

 

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Danse Macabre / 2015

Tracklist (52:26 mn) 01. Entfessele den Sturm 02. Tiefenrausch 03. Spieler 04. Motorenherz 05. Der kalte Mann 06. Bereue dich 07. Zölibat 08. Geh meinen Weg 09. Energie 10. Drück ab 11. Gott aus Gold 12. Grau in grau