oshy_08032015_Ocean_At_AlaskReconnaissons aux groupes de metalcore un vrai talent pour trouver des noms improbables mais d’une rare efficacité. Et cerise sur le gâteau, ils semblent apporter une attention très particulière à leurs visuels souvent très soignés et accrocheurs. Les britanniques d’OCEANS ATE ALASKA se conforment à ces deux règles avec un premier album, Lost Isles. Les anglais font référence au plus grand tsunami jamais enregistré (524 m de haut !), un « megatsunami » qui s’est produit en 1958 et a frappé Lituya Bay en Alaska. Un journal avait alors titré « Les océans ont mangé l’Alaska ». Originaire de Birmingham, le quintet est né en 2011. Ils franchissent rapidement les étapes pour signer après mloins d’un an d’existence avec Density Records en 2012. Avec ce label, ils publients deux EPs cette même année: Taming Lions et Into the Deep. Nous jetterons un voile pudique sur leur contribution à la compilation Punk Goes Pop 6 de leur nouveau label Fearless Records. Faire une reprise du « Drunk in Love » de BEYONCE ne peut être qu’une très mauvaise idée.

Malheureusement, mon enthousiasme sur la forme allait fondre comme neige au soleil devant le metalcore super cliché distillé par les anglais. Nous serons d’accord pour dire que nos amis savent générer un sacré boucan mais il sera ardu de retrouver ses petits dans cette tempête hétérogène construite sur tous les clichés du genre. Oui les riffs sont bourrins et saccadés à souhait, oui les musiciens font preuve d’une certaine maestria technique, oui le chanteur crache ses poumons à longueur de chansons mais une fois tout ça pris en compte, il ne reste pas grand-chose à se mettre sous la dent. Les titres sont courts et s’apparentent à de belles mandales assénées les unes après les autres mais vous risquez de vite vous lasser à moins d’être particulièrement maso. Je me suis en tout rapidement fatigué tant OCEANS ATE ALASKA manque cruellement de personnalité et de caractère. Imiter, même avec un certain talent, les petits camarades ne suffit pas et Lost Isles tourne en rond sans pouvoir obtenir l’adhésion de l’auditeur. La lune de miel n’aura duré qu’un bref instant, à notre grande déception, le ramage des britanniques est loin d’être aussi prometteur que leur plumage. A moins d’être un adolescent en pleine crise de rébellion, passez votre chemin, vous gagnerez ainsi du temps et de l’argent.

Oshyrya (04/10)

 

Site Officiel

Facebook Officiel

 

Fearless Records / 2015

Tracklist (44:18 mn) 01. Fourthirtytwo (Intro) 02. Blood Brothers 03. High Horse 04. Vultures and Sharks 05. Downsides 06. Floorboards 07. Linger 08. Equinox (Interlude) 09. Part of Something 10. Over the Edge 11. Entity 12. Lost Isles 13. Mirage