oshy_27102015_On_MachinL’année dernière déjà, ONE MACHINE avait voulu se faire connaître et percer sur la scène européenne grâce à un premier album baptisé The Distortion of Lies and the Overdriven Truth (chronique ici). Disons pour être gentil que Steve Smyth, son leader, avait raté la cible de quelques kilomètres tant la musique proposée s’était avérée inutilement bourrine et sans âme. Nous avions longtemps cherché le fil directeur, la cohérence du disque sans parvenir à une conclusion satisfaisante. Un an et demi plus tard, voici le groupe qui remet le couvert, un nouvel album sous le bras : The Final Cull.

Toujours accompagné de musiciens expérimentés, Smyth tente à nouveau sa chance. Tous les membres ont beau avec une longue expérience et un CV long comme le bras, cela ne garantit pas d’obtenir une musique attractive et enthousiasmante. Surtout que les leçons du passé n’ont pas été vraiment tirées. ONE MACHINE reprend les hostilités là où il les avait laissées avec l’opus précédent. « Forewarning » déboite sévèrement avec des riffs rapides et sanglants ainsi qu’une rythmique endiablée mais pourtant la chanson tourne à vide. Smyth se fait plaisir mais semble avoir oublié l’importance de bénéficier d’une mélodie et d’une ligne de chant efficaces. A part taper du pied et secouer la tête en rythme de façon assez mécanique et stérile, cette première composition n’apporte aucun plaisir. « The Final Cull » qui donne son nom à l’album débute avec une longue intro mélodique avant que les hostilités ne débutent et que les bonnes vibrations disparaissent. Quel ennui devant ces titres apparemment sans queue ni tête. Difficile de savoir comment travaille le groupe pour composer mais l’effet patchwork joue à plein. Chaque chanson semble construite à partir de divers morceaux que nos amis ont vainement essayé d’assembler. L’ennui et surtout l’agacement pointe leurs nez au bout de quelques minutes et ne quitteront plus l’auditeur. Les plus aventureux crieront peut-être au génie mais votre serviteur est passé encore une fois totalement à côté.

Pour promouvoir The Final Cull, le label met en avant l’expérience de ses membres, le mastering de Tue Masden et la pochette de Gustavo Sazes. Seul le mastering s’avère digne d’éloges. Le son est à à la fois clair et puissant mais malheureusement tout ce travail se voit noyer dans le maelstrom indigeste des neuf nouvelles compositions. Et la pochette est loin d’être extraordinaire, nous avons déjà vu bien mieux (KAMELOT, ARCH ENEMY). Tout cela fait bien peu au moment de fixer la note finale. ONE MACHINE se vautre encore une fois, quelle tristesse !

Oshyrya (04/10)

 

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Scarlet Records / 2015

Tracklist (45:32 mn) 01. Forewarning 02. The Final Cull 03. Summoning of the Soul 04. Screaming for Light 05. The Grand Design 06. New Motive Power 07. Ashes in the Sky 08. Born From This Hate 09. Welcome to the World