oshy_itw_Seymiho_01

01. Malgré 23 ans de carrière peux-tu présenter à nos lecteurs SEYMINHOL?

Thomas Das Neves : Et bien nous sommes en groupe français. Premier album en 2002 avec Northern Recital, concept album sur les vikings. En 2005 nouvel concept album avec Septentrion's Walk toujours orienté sur le même thème. La suite c’est Ov Asylum en 2009 un album qui montre un autre visage du groupe, plus thrash et moins orchestral. Ensuite ils ont fait une pause avant de décider de remettre le couvert en 2013.

Le batteur précédent n’ayant pas souhaité donner suite et comme j’avais déjà travaillé avec Kevin et Nico sur des projets parallèles, ils m’ont proposé d’intégrer les rangs. Cela m’a plu et donc j’ai accepté. Cette année nous proposons The Wayward Son, album très symphonique qui renoue un peu avec les deux premiers au niveau de l’ambiance musicale.

 

02. Si vous deviez résumer le groupe et sa philosophie et pourquoi ?

Nous travaillons toujours autour de concepts albums, Kevin notre chanteur est conservateur au musée de Metz et docteur en Histoire donc il est particulièrement féru de toutes ces choses. Il écrit également des livres et donc tout cela relève de ses grandes passions. Il essaye toujours de créer un concept qui peut parler, Hamlet ici mais qui est une œuvre tellement vaste que nous avons toute la place pour nous déployer musicalement parlant. Nous pouvons montrer bien des couleurs différentes.

Toujours très orchestral hors l’album de 2009 et une grosse recherche sur les paroles. Tous les événements mentionnés sont réels et ont fait l’objet d’une grande attention. Beaucoup de travail en amont, nous assez pointilleux donc nous prenons le temps nécessaire pour sortir un album à nos standards, qui convienne à tous les membres du groupe.

 

03. Quel est votre état d’esprit quelques semaines après la sortie de The Wayward Son, quels sentiments dominent sur ce disque avec le recul ?

Nous étions très impatients de pouvoir afin le proposer au public car cela représente plus d’un an et demi de boulot. Avec un certain stresse aussi car c’est compliqué de s’attaquer à du Shakespeare et de garder le message et les émotions de l’œuvre en la transposant au niveau musical. Nous n’avions pas vraiment le droit à l’erreur. Jusqu’à présent nous sommes plutôt heureux car les chroniques sont plutôt bonnes et le public de la première heure a super bien accueilli le disque. Lors de la release party nous avions du monde et les échos des fans sont très positifs. Nous sommes soulagés et satisfaits nous voulons continuer à faire de la scène et à le promouvoir via des concerts.

oshy_itw_Seymiho_02

04. Que pouvez-vous nous dire des sessions d'enregistrement de The Wayward Son réalisées au studio Diabolus in Musica de Nicolas Pélissier ?

Cela a duré particulièrement longtemps… (juillet 2013 à décembre 2014) Oui cela a pris du temps car nous ne sommes pas professionnels, nous avons tous un boulot à côté. Et donc nous ne pouvons enregistrer que le week-end ou le soir et il faut du temps pour se caler. Sin n’aviosn fait que cela, le processus aurait été beaucoup plus court mais prendre son temps a aussi des avantages. Tu peux alors prendre du recul, modifier des choses. Nous avons pris le temps. De plus, nous avons fait des prises avec des choristes, enregistré des violons…

Le mix a été fait par Nicolas lui-même et il s’agissait de sa première production. Donc pareil, il s’est fait la main au fur et à mesure, prendre des conseils… Donc tout cela est particulièrement chronophage. Kevin a fourni beaucoup d’éléments à Nicolas en attaquant l’enregistrement et donc nous avions cette ligne directe pour donner toute sa cohérence à l’album. Les instructions étaient assez claires et précises et nous étions prêts et bien avancés pour mener à bien sereinement l’enregistrement. Des modifications et des ajustements ont été fait mais aucun titre n’a changé du tout autour. Cela concernait plutôt de l’arrangement. Chacun de nous a pu apporter sa touche.

 

05. Comment s’opère la magie au sein du groupe et nait une nouvelle chanson ? Quelle est la dynamique interne ?

Kevin travaille sur son concept et en parallèle Nicolas a relu l’œuvre originale Hamlet pour que cela l’inspire et lui donne les couleurs musicales à mettre en avant, les tensions et les atmosphères qui collaient vraiment au concept. Ce dernier fait un gros gros boulot et nous nous greffons ensuite dessus. Il compose à partir de ce qui était écrit. Nous avons beaucoup communiqué par mail, je travaillais chez moi de mon côté en posant mes batterie sur ce que lui m’envoyait.

Pareil, au niveau rythmique, nous pouvons toujours donner une direction à une orchestration. Nous avons essayé plusieurs choses, avec un jeu de ping-pong, j’enregistrais et j’envoyais au groupe, ils écoutaient, commentaient et proposaient de nouvelles idées… Moi j’habite à Besançon maintenant plus loin par rapport aux trois autres qui vivent en Moselle. Donc beaucoup de l’échange a eu lieu par mail, par mp3. Puis des répètes tous ensembles pour faire évoluer et caler les derniers détails.

 

06. Tu es le dernier arrivé avec des gens dans le groupe depuis des années. Comment s’intégre-t-on dans un tel collectif ?

Super bien, ce fut facile. J’avais déjà bossé avec Kevin et Nicolas en 2010/2011 sur le projet SYMAKYA et cela s’était bien passé. Donc nous avions l’habitude de bosser ensemble. SEYMINHOL a déjà un gros passé mais pas de prises de tête, nous avons essayé de sortir un album qui plaise à tout le monde et donc certains passages ont été retravaillés pour satisfaire chacun des quatre membres. Chacun a pu y trouver son compte, et c’est très agréable. Et je suis le plus jeune avec 33 ans alors que certains ont passé les quarante mais pas de fossé de génération, cela ne se ressent pas. Nous sommes liés par la passion de la musique.

 

07. Comment construire une œuvre aussi complexe et gérer de nombreux guests ?

Les choristes et les chanteuses qui sont intervenus viennent tous de Metz donc ils pouvaient travailler directement chez Nicolas dans son studio. La proximité géographique a facilité le processus de répétition et d’enregistrement. Pour les cordes, pareil, les musiciens viennent du Conservatoire de Metz ou de Thionville. Donc assez simple. Bien sûr c’est plus compliqué pour certains chanteurs comme Joe Amore de NIGHTMARE. Nous l’avons contacté, Nicolas lui a présenté le projet et le concept et il a demandé à en savoir plus histoire de comprendre notre démarche et cela lui parlait. Il a vitre accepté avant d’enregistrer chez lui en studio avant de nous transmettre ses pistes. Finalement nombreux sont ceux à avoir du matériel à la maison et cela simplifie les interventions des uns et des autres, même loin géographiquement.

oshy_itw_Seymiho_04

08. Comment avez-vous travaillé l’aspect visuel comme la pochette avec Chromatorium ?

J’ai déjà bossé avec eux sur d’autres projets et Kevin les a contactés car nous trouvions tous que ce qu’ils avaient fait pour d’autres groupes était de super qualité. Kevin avait déjà bien réfléchi à tout le concept, les éléments phares du concept. Mais Flo a bien bossé et a proposé beaucoup de choses intégrant ces éléments mais aussi proposant d’autres choses, des couleurs… Donc à partir des détails de Kevin, il a bossé beaucoup de visuels dans l’esprit. Il est super pro, réactif et obtiens ce que tu veux. Donc c’est très agréable de bosser ainsi avec lui.

 

09. Au niveau de ta carrière perso, beaucoup de groupes dans la Galaxie Matthieu Morand, comment cela se passe ?

J’écoute pas mal de choses et du coup quand j’ai des propositions je m’assure que cela correspond à ce que j’aime, si le projet me convient. Je ne veux bosser qu’avec des gens pour qui j’ai du respect, des projets qui m’excitent et me font envie. Donc je veux me faire plaisir et donc si les gens sont sympas et la musique ma plait, je fonce ! Là je finis d’enregistrer le deuxième album de LA HORDE, donc SEYMINHOL, j’avais fait le AKROMA mais le line-up change souvent et puis deux autres projets l’un métal symphonique/mélodique et avec TASTE OF HELL nous devrions relancer le truc et faire un premier opus. Tout cela reste en pourparlers.

 

09. Comment vois-tu la scène métal française ?

Pas mal de bon groupes mais qu’ils sont peu représenté sur les scènes locale et européennes. C’est dur de vivre de la musique. Même les gros groupes ont besoin d’avoir un taff à côté et c’est dommage. J’aime beaucoup DEFICIENCY par exemple, j’ai pris une grosse claque. Ils se donnent beaucoup, tournent énormément mais cela reste pourtant bien compliqué d’avoir une visibilité. Sur tous les musiciens que j’ai côtoyés même les meilleurs, seuls 5% parviennent à en vivre… C’est ainsi et il faut l’accepter. Nous avons beaucoup de très bons musiciens en France.

 

10. Quelles attentes pour le concert avec EVERGREY ?

On espère beaucoup de monde pour défendre cet album. Lors de notre release party tout s’est bien passé et cela a fait bien plaisir. Donc nous espérons être à la hauteur de l’album sur scène avec des gens heureux dans le public. EVERGREY nous aimons tous et là aussi nous mettre à leur niveau.

 

Et enfin "Le Quizz De Metal Chroniques Quizz" pour terminer cette interview:

01. Quelle est votre chanson préférée (tous artistes, époques…) ?

« Painkiller » de JUDAS PRIEST

 

02. Premier album acheté ?

Rust in Peace de MEGADETH je pense.

 

03. Dernier album acheté ?

Je suis resté pas mal bloqué sur DEFICIENCY

 

04. D’où est venue l’étincelle qui t’as donné envie de devenir musicien ?

La batterie c’est venue très petit sans que je ne sache vraiment pourquoi, c’était en moi et j’ai rapidement fais chier mes parents pour assouvir cette envie. En écoutant pas mal METALLICA et MEGADETH j’ai été formaté à évoluer plutôt dans le métal.

 

Tous nos remerciements à Roger WESSIER (Replica Promotion)

 

Chronique de l'album ici

Site internet