oshy_18012015_SimuCe début d’année voit le groupe SIMUS prendre ses responsabilités et plonger dans l’inconnu à travers un premier album, Vox Vult, à paraître chez Bakerteam Records. On ne s’en rend souvent pas compte mais la symbolique du premier album s’avère très forte, tout le travail accompli se voit ainsi être lâché en liberté, à passer sous les fourches caudines de la critique internationale. Le jugement du public est souvent bien plus cruel que nous en assurant, par ses achats, la pérennité ou la disparition des nouveaux entrants. Formé en 2008 à Côme, SIMUS a déjà fait parler de lui en publiant un premier EP, Human Prison, en 2010 chez Myphonic Records. Suivra de nombreux concerts, le plus possible, et une tournée en Russie. Pour progresser il fallait faire un pas de plus et proposer un véritable album.

C’est chose faite avec ce Vox Vult qui présente une musique très complexe, difficile à cerner et étiqueter. Le groupe parle de métal progressif. Cette désignation en vaut une autre même si ces compositions à tiroir rappelleront à certains TOOL, MASTODON, DREAM THEATER voir MESHUGGAH. Le fil rouge mélodique peut facilement se perdre à travers tous les tours et détours que se plaisent à emprunter avec un malin plaisir les transalpins. Mimmo D'elia qui officie derrière le micro se se ménage pas et insuffle une âme à ces chansons. Il en fait beaucoup et risque d’en énerver certains. On se plaint assez de tous ces chanteurs fades pour ne pas apprécier la personnalité du personnage même s’il finit par taper sur le système. Il utilise en très grande majorité un chant clair même s’il n’hésite pas à ajouter quelques touches plus extrêmes ici ou là. La chanson éponyme qui ouvre l’album après une petite intro montre un groupe lourd et agressif aux rythmiques hypnotisantes. La charge émotionnelle est forte, emprunte de colère et de douleur. SIMUS met à l’honneur la langue italienne sur « Mantis », dommage que la musique devienne alors basique et mon intéressante.

L’auditeur risque de passer par un large spectre d’émotions en écoutant Vox Vult. L’album finit par laisser une drôle d’impression, celui de se trouve face à un patchwork hétérogène. SIMUS semble avoir du mal à trouver sa voie et son identité et passe du très bon au franchement moyen. Le disque souffre aussi d’une production honnête mais qui manque d’énergie et d’impact. SIMUS fait émerger plus de questions que de réponses avec cet album, nous attendrons donc la suite de leurs aventures pour nous faire un avis plus définitif.

Oshyrya (5,5/10)

 

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Bakerteam Records / 2015

Tracklist (58:59 mn) 01. Giano 02. Vox Vult 03. Planet Caiak 04. Mantis 05. Who Am I? 06. The Soulmaker 07. Bitter Taste 08. Fakir –Факир 09. Deus Vult 10. Requiem For My Moon 11. The Golden Pendulum Of Babylon