oshy_01032015_Th_Jur_An_Th_SaiLa Nouvelle-Zélande en fait forcément rêver beaucoup au sein de cette rédaction et parmi vous chers lecteurs. Ce pays concentre à la fois nos fantasmes concernant les pays lointains et un certain sentiment de familiarité face à cette culture anglo-saxonne assez britannique dans l'identité (voilà comment se mettre à dos nos rares lecteurs issus de ce pays, Jonah Lomu si tu nous regardes…). Mais de tout cela, les néo-zélandais de THE JURY AND THE SAINTS se tapent royalement au moment de faire déferler sur nous leur rock punk endiablé via ce deuxième album éponyme. Mais l’aventure du « monstre rock d’Aoteoroa » comme ils aiment eux-mêmes se qualifier ne date pas d’aujourd’hui, ils ont déjà su se faire positivement remarqué des amateurs depuis sa création en 2009 à Auckland de l’initiative de Jesse (chant et guitares) et Rowan (batterie). Il faut déjà mettre à leur actif un premier opus, Daydreams, publié en 2010 et un EP, Revival, sorti en 2011. Le groupe a su progresser dans son pays d’abord année après année. Daydreams a atteint la quatrième place des chats néo-zélandais alors que Revival fera encore mieux en atteignant les sommets, la première place. Après bien des concerts en Océanie, les voici près à conquérir l’Europe avec l’aide du label SPV.

Dans le cas qui nous occupe aujourd’hui, l’habit fait le moine et THE JURY AND THE SAINTS trouve sa plénitude à travers un punk rock classique, endiablé, bourré d’énergie revendicatrice. N’espérez pas ici trouver des merveilles de technique, des compositions complexes et subtiles, le groupe va directement à l’essentiel en retirant toutes les fioritures inutiles. Ce disque propose douze chansons rapides et directes, trois minutes au compteur en moyenne pour un impact maximum. A défaut de vous impressionner, les néo-zélandais pourront réussir à vous donner un coup de pied au cul salvateur. Les refrains accrocheurs et fédérateurs s’enchaînent rapidement, cette musique taillée pour le live enchaine les salves d’adrénaline non sans humour. « Monday Morning » voit le groupe ralentir un peu le rythme mais ce n’est que pour mieux enfoncer la pédale d’accélérateur par la suite. Malgré leurs origines lointaines, le son et l’approche sonnent très nord-américain. Difficile de ne pas penser à GREEN DAY par exemple.

Très classique et loin d’être désagréable, ce deuxième album des compagnons du bout du monde livre la marchandise attendue. Il est dommage de n’avoir aucune surprise ni innovation à se mettre sous la dent histoire de combattre une certaine lassitude. Reste à voir THE JURY AND THE SAINTS sur scène histoire de vérifier le véritable potentiel de nos amis.

Oshyrya (06/10)

 

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SPV Recordings / 2015

Tracklist (40:39 mn) 01. Start Moving 02. Fever 03. Focus 04. Monday Morning 05. Freedom Fighter 06. Knocking On The Devils Door 07. City Lights 08. Bust The Radio 09. Last Time 10. Brand New 11. Last Mistake 12. Make Our Mark