oshy_01032015_Th_StorytellIl est assez étonnant de constater le mimétisme conscient ou inconscient entre certains groupes pourtant déjà très expérimentés. Prenez l’exemple des suédois de THE STORYTELLER qui nous occupe aujourd’hui. Ce ne sont pas des perdreaux de l’année, l’aventure ayant débuté à la fin de la décennie 90 avec un premier opus publié en 2000. S’enchainent alors trois albums et un EP avant que tout s’arrête en 2006 de l’initiative de son leader L-G. Persson. Il faudra six ans de plus pour que l’envie revienne et qu’il décide de relancer la machine en 2013 avec Dark Legacy. Voici la suite sous la forme d’un nouvel album, le sixième, appelé Sacred Fire.

Donc les suédois ont de la bouteille et pourtant, au bout de deux minutes l’ombre des géants de la NWOBHM et en particulier de SAXON plane lourdement sur ce disque. La faute sans doute à L-G Persson lui-même dont le timbre de voix ressemble irrésistiblement à Peter 'Biff' Byford. Et comme THE STORYTELLER évolue dans une veine Power Métal pas si éloigné des standards des britanniques, la comparaison devient une évidence. Et THE STORYTELLER a des armes pour faire face à ce défi. Ils n’innovent pas du tout mais font preuve d’un savoir-faire certain pour proposer douze chansons archi-classiques mais plutôt solides. Les riffs claquent plutôt bien et les refrains se laissent apprécier avec une certaine satisfaction. Ajoutez à cela quelques jolis soli et des chœurs guerriers en veux-tu en voilà et vous obtenez un plat déjà gouté encore et encore mais qui reste gouteux sur la longueur. On se croirait revenu quelques années en arrière, THE STORYTELLER a repris son chemin, très ancré dans les années 90, là où il s’était arrêté en 2006. Les chansons sont travaillées et calibrées autour des quatre minutes pour faire leur petit effet, l’entreprise est menée pied au plancher et il faudra attendre « Coming Home » pour pouvoir prendre sa respiration. Le reste s’apparente à cavalcade Power Métal assuré avec la l’agressivité et la quantité de testostérone adéquate.

Si vous aimez SAXON ainsi que MANOWAR et tous ces classiques guerriers, vous risquez de vous y retrouver avec Sacred Fire. Le paysage vous semblera très très très familier et vous ne risquez pas de vous perdre. Les suédois ont emprunté les chemins balisés sans jamais faire preuve d’initiative ou d’audace. Un disque sympathique mais n’en attendez pas plus.

Oshyrya (06/10)

 

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Black Lodge / 2015

Tracklist (52:25 mn) 01. As I Die 02. One Last Stand 03. Sacred Fire 04. Ferryman 05. Serpent Eyes 06. Sons Of The North 07. In Search For Treasures, Stones And Gold 08. Coming Home 09. The Army Of Southerfell 10. Curse Of The Seven Seas 11. Let Your Spirit Fly 12. God Of War