oshy_Itw_AD_03Je ne vais pas vous servir la soupe et vous faire croire que je connais ADX par cœur, que je suis la carrière du groupe depuis ses débuts en 1981 et que ce dixième album était attendu par votre serviteur avec impatience. Oui je vois régulièrement passer le nom des Isariens dans la presse spécialisée mais je ne savais pas trop à quoi m’attendre au moment de glisser la galette dans le lecteur CD. Ce serait-ce encore un énième groupe français vieillot et dépassé et survit contre vents et marées grâce à une bande de fans nostalgiques ou un groupe moderne qui affiche force et conviction malgré plus de trente ans au compteur ?

Si vous avez jeté un coup d’œil à la note en bas de cette chronique avant d’en attaquer la lecture (oui oui on vous connait), le suspense est déjà éventé et vous savez que la deuxième option l’emporte. Oui la surprise est agréable dès les premières notes de ce Non Serviam. Après l’introduction instrumentale de rigueur, les choses sérieuses débutent directement avec un titre direct et bien rentre-dedans, « La Mort en Face ». Un bon gros riff simple mais efficace, rythmique au diapason et un chant (en français) bourré de force et de conviction, il n’en fallu pas plus pour repositionner ADX sur ma carte du métal hexagonal. Grelaud, Collobert et Bouchard sont fidèles au poste et restent les gardiens du son et de la tradition ADX. Leur speed métal cuvée 2016 n’a pas à rougir face à la majorité des groupes de la scène européenne et le temps ne semble pas avoir vraiment de prise sur leur musique. Loin d’être surannées et vieillottes, leurs chansons passent les épreuves sans trop de difficulté. Cependant, calmons l’enthousiasme des foules, ADX ne propose pas ici la huitième merveille du monde, un album révolutionnaire et audacieux. Ils restent dans un parfait classicisme et restent dans leur zone de confort. Mais ce n’est pas après trente-cinq ans de carrière qu’ADX allait se lancer dans des expérimentations aventureuses. Leur carrière est faite et tout un chacun attend d’un des titres rapides, directs et mélodiques ni plus, ni moins. Le chant en français et la performance caractéristique de Phil derrière le micro finit de marquer ces chansons de la patte ADX. Un bon point pour la production du disque, Non Serviam sonne juste.

Dans la foulée d’Ultimatum (chronique ici), Non Serviam rappelle à tous qu’ADX a encore des choses à dire et qu’ils comptent bien squatter nos platines et les scènes hexagonales pour quelques années encore. Le sang neuf apporté par Nicolas "Nicklaus" Minier qui a remplacé Bernard Yves Queruel au poste de guitariste s’avère être un vrai plus. Aucune surprise sous le soleil, la marchandise attendue a été livrée. Les plus jeunes métalleux feraient bien de s’intéresser à ce groupe, ils pourraient avoir une bonne surprise.

Oshyrya (07/10)

 

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Ultim' Records – Anvil Corp / 2016

Tracklist (48:05 mn) 01. L'Aube Noire 02. La Mort en Face 03. La Complainte du Demeter 04. B-17 Phantom 05. Non Serviam 06. L'Irlandaise 07. L'Enigme Sacrée 08. Cosaques 09. La Furie 10. Théâtre de Sang Bonus 11. Les Oubliés