church-of-misery-and-then-there-were-noneDepuis 1995, Church of misery est obsédé par les tueurs en série. L’ensemble de ses morceaux relate la vie et les crimes de sinistres personnages. Le quartet connaît son sujet sur le bout des doigts ; de Jeffrey Dahmer à Ted Bundy en passant par Charles Manson, personne n’a été oublié. Musicalement, le doom lugubre que propose la formation colle parfaitement au sujet. Trois ans après l’excellent Thy kingdom scum, Church of misery se propose de nous raconter sept histoires, hélas réelles, de mort et d’aliénation mentale. Tant mieux, c’est dans ce domaine qu’il excelle.

And then there were none… nous offre aussi un nouveau line-up. Le bassiste Tatsu Mikami a une fois de plus repensé l’entité Church of misery. C’est désormais accompagné de Scott Carlson (ex Cathedral, pour la première fois au chant depuis Horrified de Repulsion), du guitariste Dave ‘Depraved’ Szulkin (Blood farmers) et d’Eric Little (Earthride) à la batterie que le Japonais revient nous tourmenter.

La formule, qui ne varie pas d’un iota, reste d’une efficacité à toute épreuve. Lourd et pesant, le doom de Church of misery écrase littéralement l’auditeur qui en redemande. Vintage dans l’esprit, les riffs évoquent plus d’une fois le grand sabbat noir ; ils sont accrocheurs et restent en tête. « The hell benders » et « Make them die slowly » évoquent le Cathedral des grands jours. « Dr. Death » possède un feeling rock’n’roll venimeux. « River demon » n’aurait pas dépareillé sur un album de Down tandis que « Confessions of an Embittered Soul » se la joue space-rock, grâce à une basse distordue. Malgré ces évocations d’autres groupes, Church of misery possède ce petit plus qui les fait émerger de la masse. And then there were none… se finit d’ailleurs sur un « Murderfreak blues » qui ne doit rien à personne.

And Then There Were None... fait partie de ces rares albums qui ne contiennent aucun déchet. Et qui prouvent que malgré les changements de line-up, une formation peut rester cohérente. Ce dernier album de Church of misery est un sérieux challenger pour le titre d’album de l’année. Inquiétant pour la concurrence, car nous ne sommes qu’en février…

Nico (9.5/10)

Site Officiel: http://www.churchofmisery.net/

Rise Above/ 2015

01. The Hell Benders (The Bender Family) 02. Make Them Die Slowly (John George Haigh) 03. Dr. Death (Harold Shipman) 04. River Demon (Arthur Shawcross) 05. Confessions of an Embittered Soul (Leonarda Cianciulli) 06. Suicide Journey (Heaven's Gate Cult) 07. Murderfreak Blues (Tommy Lynn Sells)