oshy_13062016_ConanHistoire d’entamer cette chronique par une phrase choc, disons que « CONAN c’est chiant ». Cet adjectif emprunté au vocabulaire technique synthétise souvent l’impression laissé par le groupe et son doom long et répétitif aux non-initiés. Comme l’écrivait Hamster dans sa chronique du précédent opus, Blood Eagle (chronique ici), déjà publié par Napalm Records, « Si vous êtes réfractaire au doom, ce sera pour vous un supplice qui vous semblera interminable ».

Et on ne change pas une recette qui gagne, six titres pour presque cinquante minutes de musique. Trois chansons sont franchement longues et trois autres restent plus raisonnables sur le papier. Né en 2006 outre-manche, le trio ne vise que la compression des crânes grâce à une musique à la fois torturée et pesante. CONAN vous plonge au cœur de la bataille, éclaboussés par les fluides corporels des mourants, là où le sang versé règne en maître. C’était attendus mais les riffs restent extrêmement visqueux et envahissent implacablement votre espace vital. L’agression vient également des rythmes lents et de l’omniprésence des cymbales de Rich Lewis (batterie). Ajoutez à ce paysage glauque et mortifère un chant criard de Jon Davis et vous obtenez un maelström de violence et de négativité. Il vaut mieux avoir le moral, le cœur léger et l’estomac bien accroché pour apprécier l’expérience. Une composition comme « Thunderhoof » risque d’en écœurer plus d’un tant le rouleau-compresseur CONAN semble inarrêtable.

Revengeance est un disque qui vous en veut et tente de vous donner le coup de grâce avec un titre final, « Earthenguard », de plus de douze minutes. Après cela, les derniers rescapés pourront se promener dans un champ de mine en toute quiétude.

Oshyrya (07/10)

 

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Napalm Records / 2016

Tracklist (48:55 mn) 01. Throne of Fire 02. Thunderhoof 03. Wrath Gauntlet 04. Revengeance 05. Every Man Is An Enemy 06. Earthenguard