oshy_02052016_Excep_OnLes parisiens d’EXCEPT ONE ne souhaitent pas prendre son monde par surprise et annonce d’entrée la couleur. Si vous n’aviez pas déjà compris à la vue du rieur visuel de cet EP que les minutes qui suivent n’allaient pas vraiment être de tout repos, leur page Facebook décrit de façon imagée mais diablement efficace leur style : « Des fleurs, des oiseaux, des enfants… le tout dans un mixeur !!! ». Voilà voilà… Donc le quintet n’est pas venu amuser la galerie et les hostilités ne mettent pas longtemps à débuter sur ce second EP, Haunted Humanity (sous-titré O.M.N.I.#2). Le premier chapitre se nommait O.M.N.I.#1 et date seulement de quelques mois (fin 2015).

« Rise » pose sur la table tous les éléments constitutifs de la musique d’EXCEPT ONE. Rythmes infernaux, riffs tranchants en pagaille et surtout chant extrême d’Estelle. Cette dernière ne ménage pas ses efforts et hurle à s’en faire péter les cordes vocales. Il est toujours surprenant de constater qu’une jeune femme parvient à ainsi éructer. Pas besoin d’avoir un physique de pilier de rugby pour dégager une hargne, une violence impressionnante. Autour d’elle, la musique tisse une toile de fond à la fois sombre et menaçante mais qui ne manque cependant pas de charme. Au petit jeu des comparaisons, les parisiens jouent sur les mêmes terrains qu’un ARCH ENEMY. Bien sûr le chant extrême féminin évoque tout de suite les Suédois mais pas seulement, on trouve une efficacité et une démarche à la fois mélodique et technique commune dans les approches artistiques des deux groupes. En trois ou quatre minutes à chaque fois, la messe est dite avant que l’offensive suivante ne débute. Reconnaissons que le groupe affiche de belles compétences et une énergie communicative.

EXCEPT ONE enfonce le clou avec ce deuxième EP et confirme le potentiel affiché sur O.M.N.I.#1. Pas extrêmement original au fond au niveau musical, les parisiens tirent quand même leur épingle du jeu en maîtrisant leur sujet. Loin d’être ridicule, Estelle s’assure le respect de ses pairs dans un exercice particulièrement périlleux. Reste à attendre un premier album pour cristalliser ce potentiel en devenir. A eux de jouer.

Oshyrya (6,5/10)

 

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Autoproduction / 2016

Tracklist (27:16 mn) 01. Rise, 02. Lost, 03. Schizofriend, 04. Revenge, 05. Elm Street, 06. Disease, 07. 7even