oshy_23102016_helhorDingue le bruit que peuvent générer six danois furieux et motivés. Avec HELHORSE, tenez-vous bien à la rambarde, le sludge / stoner du sextet risque bien de vous marquer au fer rouge. Né en 2011 à Copenhague, le groupe compte déjà deux albums à son actif avant celui-ci : For Wolves and Vultures en 2011 et Oh Death en 2013. Après avoir encore aiguisé leurs armes sur scène ces trois dernières années, il était grand temps pour eux de revenir à la lumière avec un album éponyme, une pochette affichant les visages des six membres, comme pour montrer à tous qu’ils n’ont rien perdu de leur ambition.

Avec huit nouvelles chansons complétées de trois courts interludes, HELHORSE nous laisse un peu sur notre fin avec à peine trente-six minutes de musique au compteur. Franchement, en 2016, cela fait un peu chiche. Sinon, HELHORSE reprend les débats là où il les avait laissé avec Oh Death, ce disque débute sur les chapeaux de roue avec un « Carry Your Own » épais, sale et accrocheur. Un premier riff poisseux pose les débats avant que toute la machine ne se mette en branle. Amis poètes, passez votre chemin, les danois s’adressent à votre part masculine et débordent de testostérone à tous les étages. La section rythmique se met au diapason des guitares et imprime un tempo lourd et lent. Ils sont deux à se partager le micro, Mikkel Wad Larsen pour le chant clair et Aske Kristiansen pour les hurlements. L’équilibre se fait plutôt bien et apporte une touche de noirceur, de violence supplémentaire. Quelques touches de claviers, plutôt typer orgue Hammond, viennent adoucir légèrement le propos mais cela reste assez discret. Sous la férule du producteur américain Michael Beinhorn (qui a travaillé pour SOUNDGARDEN et OZZY OSBOURNE), HELHORSE dispose d’un son massif adapté à sa musique.

Les danois font le boulot, ils affichent sérieux et application tout au long de ces trente-six minutes. Cependant rien de révolutionnaire ni de transcendant ici avec des titres directs calibrés autour des quatre minutes. L’auditeur prendra sa dose de violence et d’uppercut dans la tronche mais l’expérience risque de rapidement disparaitre de sa mémoire. HELHORSE reste un peu trop dans des sentiers déjà tellement empruntés qu’ils peinent à s’extraire de la masse.

Oshyrya (06/10)

 

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Spinefarm / 2016

Tracklist (36:34 mn) 01. Carry Your Own 02. Among the Wolves 03. Fortune Favors the Bold 04. I 05. The Blood Boiler 06. Hell of a Ride 07. II 08. Raise the Black Flag 09. III 10. My Haven / Your Hell 11. No Fucks Given