oshy_05052016_Lod_KonAh ben ça alors… Si j’avais su que derrière cette pochette colorée et relativement sobre se cachait le groupe des deux rejetons de Max Cavalera, Igor Jr and Zyon ! Il est de notoriété publique que ses enfants partagent avec lui la passion des musique brutales, mais nous voici pour la première fois confronté à leur fibre créative. Etre le « fils de » constitue l’un des plus grands défis pour un enfant, sortir de l’ombre de son père et de sa mère et exister artistiquement parlant sans eux. Comme dirait l’autre, les deux fils Cavalera sont tombés dedans quand ils étaient petits et bénéficient de conditions incroyables : ils tournent avec leur père au sein de SOULFLY et LODY KONG en profite très largement.

Mais revenons à nos moutons, LODY KONG est donc un groupe de sludge metal américain créé en 2011 et originaire de Phoenix en Arizona. Igor Jr tient la guitare rythmique et s’occupe aussi du chant alors que son frère s’occupe de la batterie. Les deux autres musiciens sont nettement moins connus et semblent assis sur un siège éjectable. La valse a déjà débutée avec deux changements en début d’année 2016. Au niveau du style musical, n’attendez pas une resucée de SEPULTURA ou de SOULFLY. Les frangins ont eu la riche idée de ne pas jouer avec le feu et développe plutôt une musique dans une veine sludge, punk rock, hardcore… Cela bastonne sec avec des riffs bien épais, des rythmiques pachydermiques et un chant sale et bourrin. Les agressions ne sont pas très longues avec dix compositions au compteur d’une durée moyenne de deux à trois minutes. En bon groupe de sludge les distorsions sont bien au rendez-vous et finissent pas joyeusement casser les oreilles. L’écoute de ce Dreams and Visions est loin d’être une sinécure, cela sonne pataud et assez peu engageant. L’auditeur aura beau fouiller, les aura bien des difficultés à trouver une identité à ce disque assez rapidement ennuyeux et sans grand éclat. Après avoir joué au jeu des sept différences avec le travail du célèbre papa, le soufflé retombe et perd tout intérêt.

En trente-deux minutes, LODY KONG ne prouve… pas grand-chose. Avec un tel background, tout un chacun aura deviné qu’Igor Jr et Zyon savent y faire dès qu’il s’agit de faire du bruit à même de provoquer les plaintes du voisinage. Une fois cela dit, Dreams and Visions déçoit par son manque d’intérêt et sa grande fadeur. Oui comme le SOULFLY de la dernière décennie dirait les plus perspicaces.

Oshyrya (05/10)

 

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Mascot Records / 2016

Tracklist (32:36 mn) 01. Chillin', Killin' 02. Dreams and Visions 03. Kreative Center 04. Pig In The Pen 05. Rumsfield 06. Smashed and Blasted 07. Some Pulp 08. The Dangerous Quest 09. Topaz 10. Venomous Kool-Aid