oshy_05082016_OteOTEP, groupe de nu métal américain formé en 2000, commence à faire partie des dinosaures dans sa catégorie. Beaucoup ont disparu ou se sont réinventés avec plus ou moins de bonheur. Le quartet a connu des hauts et des bas, côtoyant les sommets dès leurs débuts en participant à l'Ozzfest en 2001, 2002 et 2004. Il faut dire qu’à l’époque, la folie nu metal battait son plein et un groupe mené par une chanteuse dotée d’un solide caractère comme Otep Shamaya ne pouvait que frapper l’imagination. Et puis l’enthousiasme pour ce mouvement déclinant, OTEP est rentré dans le rang sans pourtant jamais cesser de publier régulièrement des albums. Après Hydra en janvier 2013, voici Generation Doom, le septième disque du groupe.

C’est Poney qui va être déçu, lui qui avait particulièrement peu apprécié Hydra (chronique ici) et surtout qui pensait bien que le groupe arrêterait là les frais comme ils l’avaient annoncé. Mais la rupture avec Victory Records et la signature chez Napalm Records semblent avoir créé de nouvelles ambitions chez OTEP qui revient trois ans plus tard avec un nouvel opus sous le bras. Nombreux seront ceux qui diront que ce n’est pas de chance tant les américains peinaient à convaincre ces derniers temps. Et on peut difficilement leur donner tort tant l’écoute de Generation Doom n’apporte rien de très intéressant ni convaincant. Cela reste assez bourrin au niveau du chant, Shamaya alternant entre chant clair, hurlé et growlé. Et la demoiselle, seule rescapée des débuts, a quelques arguments à faire valoir. Mais musicalement, cela ressemble à un retour plus d’une décennie en arrière. Le chant pseudo rap, des riffs brutaux et syncopés, des refrains en chant clair et des titres formatés "singles" d’une durée de trois à quatre minutes maximum. Generation Doom s’écoute sans plaisir particulier, aucune chanson ne ressort véritablement de la masse et l’ennui pointe rapidement le bout de son nez. L’impression de déjà-vu s’impose inexorablement. C’est propre, lisse et peu enclin à susciter un grand enthousiasme.

OTEP livre encore une fois ce qu’il sait faire de mieux depuis plus de quinze ans. Otep Shamaya affiche une solide ambition, pas seulement faire de la musique mais proposer, je cite, "un projet artistique/un groupe/un mouvement/une revolution". Rien que cela… Vous l’aurez compris, OTEP passe à des années lumières de cet objectif et publie un septième plat et sans relief. Ils semblent visuellement avoir adoré le dernier Mad Max: Fury Road, avec OTEP, Imperator Furiosa est dans la place !

Oshyrya (04/10)

 

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Napalm Records / 2016

Tracklist (55:25 mn) 01. Zero 02. Feeding Frenzy 03. Lords Of War 04. Royals (Lorde Cover) 05. In Cold Blood 06. Down 07. God Is A Gun 08. Equal Rights, Equal Lefts 09. No Color 10. Lie 11. Generation Doom 12. On The Shore