oshy_09012016_Rapto_KinTous les goûts sont dans la nature mais RAPTOR KING semble tout faire pour ne pas mettre l’auditeur dans de bonnes dispositions. La pochette de cet EP dessert franchement le groupe et donne envie d’assez rapidement reposer le cd chez le disquaire. Nous vous encourageons cependant à ne pas céder à cette tentation et à donner sa chance au trio de Boulogne-Billancourt. La suite vous appartient mais il serait dommage de ne pas écouter ces chansons à cause de ce visuel.

Surprenant de lire qu’ils se qualifient eux-mêmes de groupe de sludge. Ce sont eux les spécialistes mais les cinq titres rapides et rentre-dedans présentés ici semblent difficilement rentrer dans cette catégorie. RAPTOR KING distille un heavy métal bourrin gavé de testostérone et enrichi de touches multiples entre punk, hardcore ou thrash. La musique reste assez accessible mais le power trio se démarque des autres par ses options au niveau du chant. Un chant clair, puissant et grave, est utilisé en alternance avec une voix beaucoup plus extrême, tantôt « growlée » tantôt hurlée et criarde. Cela peut avoir un certain charme mais le résultat laisse ici particulièrement dubitatif. RAPTOR KING se transforme en joli rouleau compresseur mais les titres s’enchaînent sans grâce ni charme. « Da Fuck Where I Just Lend » ouvre l’EP et laisse apparaître quelques jolies promesses avant que la suite ne se gâte. Au moins le trio semble faire preuve d’un bel humour et vit à fond son concept dinosaure.

Dinocracy reste bourrin du début à la fin et ne parvient pas à complètement convaincre. Quelques riffs pourront susciter un peu d’intérêt ici ou là mais sur la longueur, ces quelques éléments restent bien maigrelets. L’envie d’y retourner peine à émerger après chaque écoute. RAPTOR KING a raté sa cible.

Oshyrya (05/10)

 

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Dooweet Agency / 2015

Tracklist (21:14 mn) 01. Da Fuck Where I Just Lend 02. The Campaign 03. Jugular 04. Acolytes 05. In Your Face