oshy_16052016_Th_LosCertaines choses ne trompent pas, quand le chroniqueur tape du pied en rythme et secoue la tête dès la première écoute de la première chanson d’un album, la suite s’annonce souvent positive pour le groupe du jour. Et ce fut le cas pour THE LOSTS et son premier album, …Of Shadows & Deadlands. Le groupe, originaire des Hauts de France, existe depuis 2010 et n’est pas à son premier coup d’essai puisqu’il compte déjà un EP publié en 2013, No God, No Devil, à leur tableau de chasse.

Et histoire de flatter l’œil des acheteurs potentiels, ils ont fait appel à Stan W Decker pour la pochette de ce disque. Ce dernier est l’un des illustrateurs métal les plus actifs et on ne compte plus ses réalisations (TARJA, KISKE, BOREALIS, MAGIC KINGDOM…). Il a su encore une fois proposer une belle image, entre ombre et lumière. A la vue de ce visuel, la première écoute pourrait être surprenante tant THE LOSTS distille un heavy métal mélodique, souvent entrainant et accrocheur, presque joyeux. Le quatuor a fait le pari de la simplicité dans son travail de composition. Un riff accrocheur, une solide rythmique et une ligne de chant directe et sans fioriture résume bien l’approche du groupe. Quelques touches extrêmes ici et là viennent jeter parfois un voile plus sombre mais dans l’ensemble, avec l’utilisation de chœurs, nous nous rapprochons d’un FREEDOM CALL. THE LOSTS joue d’évidence avec ses deux identités, musique et paroles peuvent dégager un tout autre message. L’ambiance est loin d’être au beau fixe au niveau des textes même si la musique peut sembler rapide et légère. Toute l’iconographie développée pour ce disque ne pousse pas véritablement vers le bonheur et la joie. « Synthetic Head (Electrodrama » et « Witchcraft » risquent de vite refroidir les plus joyeux. Régulièrement, de petits interludes viennent enfoncer le clou et soufflent le chaud et le froid, entre ombre et lumière.

Dans l’ensemble très accrocheur, …Of Shadows & Deadlands, surprend dans sa démarche. L’auditeur trouvera ici de quoi trouver son plaisir mais le groupe en lui facilite pas la tâche, semblant constamment être le c… entre deux chaises. Dans un registre très différent, THE LOSTS me rappelle GHOST. Le fond et la forme s’avère assez différent. Dans les deux cas, par l’iconographie choisie, on s’attend à une musique très dure et très sombre. Et pourtant non. Sans préjuger de l’avenir, ce disque mérite d’être très largement écouté et nous souhaitons à THE LOSTS le même destin que celui des suédois.

Oshyrya (7,5/10)

 

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Autoproduction / 2016

Tracklist (48:50 mn) 01. My Devil’s Rising 02. Freewings Are Burning 03. Synthetic Head (Electrodrama) 04. Genesis, Livre III 05. Witchcraft 06. Motorcry 07. Lema Sabachthani 08. Never Come, Never Gone 09. … Of Shades & Deadlands 10. Holy Faces Of Conspiracy 11. Venus Kills Mars 12. Dr Punkelstein ”The Maximator” 13. My Devil’s Rising (Support The Underground Version)