Trois ans après Sunset On The Golden Age, les écossais d’ALESTORM naviguent à nouveau près de nos rivages et reviennent les cales chargées de dix nouvelles compositions dans leur style Folk / Power Métal. Après tout, ils génèrent un succès grandissant album après album, ils assurent de longues tournées sur divers continents, pourquoi renoncer à la poule aux œufs d’or ?

Personne ne leur jette la pierre mais il faut d’emblée constater que nos amis livrent une nouvelle fois la même marchandise. Ils continuent à pondre à la chaîne des chansons à boire très attrayantes, amusantes et dansantes et… voilà. Comme KORPIKLAANI passé de « Vodka » à « Tequila », les britanniques se tournent également vers le Sud et proposent de leur côté « Mexico ». D’ailleurs les références aux finlandais s’imposent à tous tant ils semblent avoir déjà ouvert le chemin empruntés par ALESTORM. Il faudrait être de mauvaise foi pour ne pas prendre un plaisir, peut-être coupable, à l’écoute de ces chansons faciles et mémorisables en un instant. L’accent exagéré du chanteur, les cornemuses et les grosses guitares feront leur effet.

Vous taperez du pied et vous secouerez la tête comme vous le faites en écoutant, entre deux bolées de cidres, MATMATAH ou TRI-YANN. Les ficelles sont grosses mais ALESTORM a assez de métier et d’expérience pour savoir ce qui fera son effet sur disque mais surtout en concert. Cerise sur le gâteau, ils sont attachants nos amis, ils ne se prennent pas au sérieux et n’hésitent pas à pincer la corde nostalgique des trentenaires avec des clins d’œil 8bits comme sur l’intro de « Mexico » (oui quitte à être opportuniste, autant y aller à fond).

Qu’est-ce qui distingue No Grave But The Sea des quatre albums précédents ? Sur le fond rien, la démarche musicale est exactement la même si tout sonne plus professionnel et plus soigné. A ce rythme ALESTORM peut publier des disques ad nauseam en composant des chansons de ce genre à la chaîne, proposant d’infinies variations d’une même recette originelle. Mais attention de ne pas trop rogner sur les standards car à l’écoute d’un « Fucked with an Anchor », on peut légitimement se demander si les écossais n’ont pas déjà fait le choix de la facilité.

Oshyrya (05/10)

 

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Napalm Records / 2017
Tracklist (47:02 mn) 01. No Grave But The Sea 02. Mexico 03. To the End of the World 04. Alestorm 05. Bar ünd Imbiss 06. Fucked with an Anchor 07. Pegleg Potion 08. Man the Pumps 09. Rage of the Pentahook 10. Treasure Island