Drôle d’objet musical que cet album de DOT LEGACY. Les parisiens ne s’encombrent pas des barrières de genre et déploient leurs ailes sur tous les courants ascendants générés par leur créativité. Ils décrivent eux-mêmes leur démarche comme de l’Energy Rock, une croisée des chemins entre THE BEATLES, THE BEASTIE BOYS et THE DOORS. Eclectisme avez-vous dit ?

Le groupe est né à Paris en 2009 sous la forme d’un quatuor au projet musical encore flou. Il leur faudra cinq ans pour structurer leur propos et définir leur identité artistique protéiforme sous la forme d’un premier opus éponyme publié par Setalight Records. Fort de ces chansons, DOT LEGACY s’est embarqué sur les routes, profitant de toutes les opportunités possibles pour jouer et se produire aux côtés de BLUE PILLS ou encore TRUCKFIGHTERS. Les voici de retour avec un second album, To the Others, toujours sur le même label.

Avec huit chansons pour un peu moins de trente-cinq minutes de musique, ce disque apparait un peu chiche. Cependant, mieux vaut huit titres imparables que vingt-cinq sont saveur ni odeur. Au moment de lancer la touche play sur son lecteur, difficile de de savoir à quoi s’attendre avec les parisiens. De l’énergie à revendre c’est sûr, une approche rock seventies évidente et ensuite tout est possible. Le quatuor a préféré privilégier des titres courts, entre deux et cinq minutes au maximum. Cela renforce bien sûr l’impact de chaque titre et évite ainsi l’arrivée trop rapide de l’ennui ou de la lassitude. To the Others s’écoute avec plaisir et de déroule sans temps mort si anicroche. DOT LEGACY affiche un vrai talent et un solide savoir-faire. Tout un chacun ne pourra qu’être impressionné de la maestria affichée pour mélanger les styles et les ambiances. Tout n’est pas génial mais il faudrait vraiment faire la fine bouche pour passer complétement à côté. Le sérieux et le travail fourni saute aux yeux (et surtout aux oreilles).

Souhaitons à To the Others un destin similaire au Golden Record, un vidéodisque en cuivre plaqué or de 12 pouces embarqué sur les sondes Voyager, qui a servi de modèle à la pochette de ce disque. Il voyagera très loin dans toute la galaxie et sera peut-être écouté un jour par d’innombrables individus d’une autre civilisation. Espérons que cet album fasse sa carrière sur Terre avant de viser les étoiles.

Oshyrya (07/10)

 

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Setalight Records / 2016

Tracklist (34:34 mn) 01. Horizon, 02. Grey Cardinal, 03. 211, 04. 5314, 05. Dakota, 06. The Twelve, 07. Story of Fame, 08. Pioneer